Le second tour des élections législatives a débuté dimanche matin en France

En France, le second tour des élections législatives a débuté dimanche matin, qui décidera si le président Emmanuel Macron pourra continuer à faire avancer son agenda pour un second mandat.

Les prévisions des instituts de sondage indiquent que la coalition centriste de Macron Spolu! (Ensemble !) aura le plus de députés à l’Assemblée nationale de 577 membres, mais il pourrait perdre sa supermajorité.

Les plans des « macronistes » sous forme de promesses de baisses d’impôts, de réforme sociale ou de relèvement de l’âge de la retraite ne veulent être bloqués que par la nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), dans laquelle les partis de gauche et les Les Verts se sont unis sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon.

Le premier tour des élections il y a une semaine s’est soldé par une déception pour Macron, les deux camps obtenant un soutien presque égal à environ 26 % des voix. Au second tour, les deux candidats les plus titrés du premier tour s’affrontent dans 577 circonscriptions individuelles.

Les derniers sondages de vendredi ont montré que la coalition Spolu ! pourrait remporter 255 à 305 mandats parlementaires, alors qu’il lui en faudrait 289 pour obtenir la majorité. La coalition NUPES est créditée de 140 à 200 sièges, ce qui en fait la plus grande force d’opposition, a rapporté l’AFP.

La troisième place sera probablement occupée par les Républicains conservateurs (LR) et leurs alliés centristes de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) avec 50 à 70 sièges. L’extrême droite du Rassemblement national (RN) pourrait obtenir 20 à 45 sièges.

Les observateurs appellent le taux de participation, qui a atteint un creux historique de 47,5% au premier tour le 12 juillet – et pourrait être encore plus bas ce dimanche – crucial. Un plus grand intérêt pour le vote profiterait probablement au bloc NUPES, qui compte sur les jeunes et la classe ouvrière pour se rendre aux urnes, note l’AFP.

La lutte entre « macronistes » et « mélenchonistes » s’est intensifiée la semaine dernière. Les alliés du président ont cherché à dépeindre les opposants comme une extrême gauche dangereuse, tandis que Mélenchon a promis la fin de « 30 ans de néolibéralisme », un salaire minimum, une augmentation des dépenses publiques et la nationalisation.

En tant que président, pour lequel il a été réélu en avril de cette année, Macron conservera le contrôle de la politique étrangère et de défense quels que soient les résultats des élections législatives, mais un échec lors du vote actuel compliquerait son agenda politique intérieur.
La France a eu pour la dernière fois un président et un Premier ministre de différents partis il y a deux décennies, lorsque le président de droite Jacques Chirac a dû travailler avec un parlement dominé par les socialistes sous le Premier ministre Lionel Jospin.
Au total, 48,9 millions d’électeurs éligibles peuvent voter jusqu’à 20h00 CEST.

Gaspard Pettigrew

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