Les Russes seront mortellement dangereux même après la mort de Poutine

Le prêtre français Patrick Desbois, reconnu pour son travail en faveur des droits de l’homme, a averti les Ukrainiens que les Russes resteront dangereux même après la mort de leur président, Vladimir Poutine. Le portail Newsweek écrit à ce sujet.

Le prêtre catholique romain Desbois est internationalement reconnu pour son travail de documentation de l’Holocauste et d’identification des sites de charniers de Juifs, de Roms et d’autres personnes assassinées en Europe de l’Est par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Desbois est actuellement en Ukraine pour recueillir des preuves auprès de témoins de crimes de guerre russes présumés.

Dans une longue interview accordée au quotidien Ukrainska pravda, le père Desbois a décrit les obstacles persistants à la responsabilité des crimes de guerre, ainsi que d’autres défis qui survivront au conflit.

Il conseille la prudence

« La haine ne peut être évitée. Ils sont venus en Ukraine, ont tué des enfants, violé des femmes, pillé, tout détruit. Comment ne pas les haïr alors ? »

Il a expliqué que la haine motivait les Ukrainiens à se battre contre les Russes. Mais il conseille la prudence.

« La haine devrait vous apprendre à être prudent. Vous devez comprendre que même si Poutine meurt, ils seront toujours mortellement dangereux. C’est votre grand malheur d’avoir de tels voisins », a ajouté Desbois.

Crimes de guerre

Depuis le début de son invasion de l’Ukraine, la Russie est la cible d’accusations selon lesquelles ses forces attaquent des civils en violation des normes internationales relatives aux droits humains. En mai, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a documenté des raids illégaux et des exécutions extrajudiciaires.

La Cour pénale internationale (CPI) a déjà ouvert une enquête indépendante sur le massacre dans la ville ukrainienne de Bucha.

Desbois a annoncé en mars qu’il ouvrait une enquête sur les crimes de guerre russes présumés en Ukraine, a rapporté Interfax-Ukraine.

L’enquête a été soutenue par le Centre ukrainien du mémorial de l’Holocauste Babyn Yar et l’organisation non gouvernementale Jahad-In Unum, que Desbois a fondée pour fournir des preuves à la CPI.

Le procureur a appelé à une « dose de réalisme »

Le procureur en chef de la CPI, Karim Khan, a déclaré mercredi au PBS NewsHour que l’enquête en était encore à ses débuts. Selon lui, la CPI traite des allégations « relatives au transfert illégal de civils et en particulier d’enfants ». Mais le procureur a aussi appelé à une « dose de réalisme ».

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Léopold Moulin

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