Macron : Je veux contrarier les non-vaccinés. Il n’est pas digne de sa charge, répond Le Pen

Ces derniers jours, les eurodéputés français ont négocié une loi interdisant aux non-vaccinés d’entrer dans les restaurants, par exemple.

Trois mois avant l’élection présidentielle d’avril, le président français Emmanuel Macron a fait sensation au parlement alors que le gouvernement cherche à faire appliquer une loi qui modifie le passeport médical pour les vaccinations, se disant déterminé à irriter les non vaccinés.

Le patron de l’Elysée l’a dit dans une interview au quotidien Le Parisien. Ces derniers jours, les eurodéputés débattaient d’une loi interdisant par exemple aux personnes non vaccinées d’entrer dans les restaurants.

« Je veux vraiment contrarier les non-vaccinés. Et donc nous continuerons jusqu’à la fin. C’est la stratégie », a-t-il ajouté. a déclaré le chef de l’Etat français.

« Je ne vais pas les emprisonner, je ne vais pas les vacciner de force. Alors ils doivent leur dire : tu ne peux pas aller au restaurant à partir du 15 janvier, tu ne peux pas aller boire un verre, tu tu ne peux pas aller prendre un café, tu ne peux pas aller au théâtre, tu ne peux pas aller au cinéma. » a déclaré le président.

Des déclarations ébranlées par l’Assemblée nationale

Les propos de Macron ont secoué l’Assemblée nationale et contraint le président de séance à suspendre les travaux des députés ce soir en raison du chaos qu’ils avaient provoqué.

Les législateurs ont continué mardi soir à débattre d’une loi qui transformerait les covidpas en un passeport de vaccination.

En France, il existe désormais une carte médicale pour entrer dans les restaurants, les cafés, les cinémas ou les trains, qui contient un certificat de vaccination, de covide ou de test négatif.

Le passeport de vaccination prévu par le gouvernement nécessitera un certificat de vaccination, un simple test négatif ne suffira pas. Les personnes non vaccinées ne pourront pas visiter les restaurants et autres installations de loisirs.

A trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, les propos de Macron ont suscité de vives critiques tant à gauche qu’à droite.

Le candidat présidentiel d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon de La France infondée les a qualifiées d’effrayantes.

« Le président a-t-il le contrôle sur ce qu’il donne? L’OMS dit: » Je préfère persuader que forcer « . Et lui ? « Encore plus ennuyeux. a écrit sur Twitter.

Il n’est pas digne de sa fonction, pense Le Pen

Selon Marine Le Pen, candidate de l’extrême droite Association nationale, « Le président ne doit pas dire cela. Le garant de l’unité de la nation s’entête à le diviser et suppose qu’il fera des non-vaccinés des citoyens de seconde classe. Emmanuel Macron n’est pas digne de sa charge. »

Les députés ont dû suspendre le vote de la loi sur la vaccination dès lundi soir mardi. La plupart des législateurs ont voté en faveur de l’ajournement de la séance.

Suite à la reprise du débat, les députés ont relevé le seuil de délivrance d’une carte de vaccination à 16 ans, contre 12 ans dans la proposition initiale du gouvernement.

Les négociations devraient se poursuivre mercredi. Le gouvernement a promis de voter la loi d’ici la mi-janvier.

La France a connu mardi une forte augmentation des infections à coronavirus. Les laboratoires ont confirmé 271 686 cas positifs, le plus depuis le début de la pandémie partout en Europe.

Le nombre de personnes atteintes d’une évolution sévère de la maladie dans les hôpitaux français a dépassé la limite des 20 000, mais il reste un chiffre nettement inférieur à celui des pics des précédentes vagues de la maladie.

Séverin Garnier

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