Ne soyez pas spoilé, vous serez bientôt vieux (critique du film) / CinemaView

Lorsqu’on parle de comédie française, ces deux mots évoquent souvent des pièces pleines d’humour bizarre. Les cinémas slovaques montrent également régulièrement la variété des points amusants de ce genre. Eh bien, une de ces pièces est arrivée sur nos écrans récemment. Ça s’appelle Incroyable mais vrai.

Conjoints Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) Les Duval contactent une agence immobilière car ils sont à la recherche d’une nouvelle maison. Lorsqu’ils visiteront l’un d’eux, ils seront captivés par le secret qui se cache dans la cave. Chaque passage souterrain et chaque sortie par le tunnel depuis le grenier (oui, cela semble étrange, mais c’est ainsi que cela fonctionne) apporte avec lui des changements qui ont un impact choquant sur la vie de tous ceux qui grimpent ici.

Le changement qu’a connu le patron d’Alain, Gérard, est également choquant (Benoit Magimel) à cause de sa femme amoureuse Jeanne (Anaïs Demoustier). Marie, Gérard et Jeanne courent après leur vision du bonheur, pourtant inaccessible à force de gourmandise et de cocooning. Seul Alain est satisfait de la vie, mais sans faute de sa part, il participe trop souvent à la recherche désespérée de satisfaction de son entourage.

Incroyable mais vrai est une satire imaginative soulignant la gourmandise de l’humanité. Avec toutes les options dont dispose le monde, il y a encore beaucoup de riches mécontents qui aspirent à tout ce qui est inabordable. Étant donné que le film mêle réalité, fantaisie, absurdité et humour, il serait peut-être approprié de le qualifier d’une sorte de parabole applicable à toutes les religions, ainsi qu’aux non-croyants.

Centrée sur des êtres humains vaniteux, l’histoire pointe du doigt les problèmes du vieillissement, mais elle ne le fait pas gracieusement. La langue du réalisateur Quentin Dupieux peut surprendre le spectateur, mais les métaphores satiriques s’inscrivent parfaitement dans l’univers de ce film, dans lequel le temps s’écoule différemment et la technologie est allée trop loin.

Incroyable mais vrai © 2022 Film Europe

J’ai eu un problème avec le jeu d’acteur, entre autres, en le regardant, et quelques scènes réussies et passionnées n’ont pas amélioré l’impression. La raison pourrait également être le fait que la première moitié du film a duré incroyablement longtemps. Je comprends pourquoi le réalisateur a fait cela – afin qu’il puisse livrer des points humoristiques individuels étonnamment rapidement dans la deuxième partie – mais il aurait pu ajouter au moins un peu de vitesse à l’histoire lente, ou plutôt stagnante.

J’ai aussi été surpris par la longueur. Un peu plus de 70 minutes est une séquence qui fait qu’on se demande s’il s’agit vraiment d’un long métrage. Cela n’aurait pas d’importance en soi, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit plus d’une histoire courte que d’un film à part entière. J’ai eu un sentiment similaire cette année avec une autre pièce française appelée The Crusade. Cela m’a aussi rappelé les jours de télévision Bachelor.

Le plus grand atout du film français est son originalité. Dupieux retient l’attention du public avec lui, choque, grâce à lui on se souvient du contenu et aussi du fait que les nouvelles idées ont surmonté toutes les lacunes. Incroyable, mais vrai, il m’est difficile de noter avec des étoiles. Cependant, je vais essayer d’être diplomate, car c’est définitivement une image au-dessus de la moyenne qui sort du lot, même si le réalisateur aurait pu développer un peu plus son potentiel.


Léopold Moulin

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