La justice française a ouvert une enquête sur les campagnes électorales du président Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

Le président français Emmanuel Macron

Le parquet des services financiers de Paris a déclaré jeudi que l’enquête portait sur la question de savoir si Macron avait indûment bénéficié des services du cabinet de conseil américain McKinsey, qui fait l’objet de contrôles fiscaux en France depuis fin mars.

Selon un rapport présenté au Sénat français à la mi-mars, McKinsey n’a payé aucun impôt en France depuis au moins dix ans. Mais le cabinet de conseil basé aux États-Unis insiste sur le fait qu’il a agi dans le cadre de la loi.

L’affaire a attiré l’attention avant l’élection présidentielle de cette année, qui a abouti à la réélection de Macron le 5 mai. Il s’est avéré que pendant le premier mandat de Macron, les dépenses de l’État pour les conseillers extérieurs à l’Élysée ont considérablement augmenté.

L’enquête sur les campagnes électorales de Macron est basée sur des allégations de mauvaise gestion des comptes de son personnel de campagne, ainsi que sur des allégations de favoritisme et de complicité de favoritisme.

Les procureurs veulent maintenant examiner si Macron a répertorié tous les services de conseil fournis par McKinsey dans son bilan de financement de campagne. Afin d’assurer l’égalité des chances entre les candidats, les frais de campagne électorale sont limités en France.

Cependant, il y a des accusations répétées selon lesquelles les politiciens cachent des dépenses ou manipulent des comptes pour cacher le dépassement de la limite budgétaire autorisée. La justice veut également examiner si McKinsey a été favorisé dans l’attribution de contrats de services de conseil au gouvernement et si Macron et son camp politique ont reçu d’autres avantages en retour.