E-Diary est allé voir un laboratoire souterrain français où des scientifiques tentent de construire un dépôt profond pour les déchets radioactifs – à un demi-kilomètre sous terre. La Slovaquie n’évitera pas non plus sa construction.
Dans le rapport, vous verrez et apprendrez :
- à quoi ressemblent les tunnels et les puits, dans lesquels des robots déposeront un jour les déchets hautement radioactifs des centrales nucléaires françaises,
- comment il protège la voûte souterraine contre les radiations et la contamination des eaux souterraines,
- pourquoi les militants antinucléaires français demandent l’arrêt de tout le projet et ce qu’ils proposent comme alternative.
Alors que les portes de l’ascenseur, qui ressemble à une salle sous-marine, se referment, Mathieu Saint-Louis crie aux journalistes : « Nous allons au plus profond de France ».
Mathieu Saint-Louis et son collègue Jacques Delay de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) continuent de préparer un groupe de reporters internationaux à ce qui les attend sous terre. Ne les comprenez pas car l’ascenseur étanche manque de peu les turbines pour ventiler les tunnels.
Au bout de cinq minutes, l’ascenseur descend à 500 mètres de profondeur – au milieu de la roche argileuse qui sert de capsule protectrice au laboratoire. Ici, les scientifiques découvrent comment stocker de manière permanente et sûre les déchets radioactifs. Le centre de stockage proprement dit pour le stockage permanent des déchets radioactifs doit être construit quelques kilomètres plus loin dans quatre ans au plus tard.
Il n’existe encore aucun dépôt géologique en profondeur pour le stockage final du combustible nucléaire usé dans le monde. Le premier, dans le sud-ouest de la Finlande, devrait être mis en service l’année prochaine.
Les Français, qui détiennent la plus grande part de l’électricité nucléaire dans le monde, sont juste derrière les Finlandais dans la construction.
La Slovaquie devra également construire son propre dépôt en haute mer, ce qu’elle a déjà fait par le passé choisi cinq emplacements possibles – près de Topoľčany, deux dans la zone entre Brezno et Revúca et deux près de Rimavská Sobota. La plupart des gens de ces régions n’en ont probablement aucune idée.
Il n’a pas été décidé où cela finira. La nature aura le maître mot. La construction d’un dépôt souterrain de déchets radioactifs n’est possible que si les conditions géologiques s’y prêtent.
C’est également le cas du premier stockage français prévu près du village de Bure, à 220 kilomètres à l’est de Paris. Ce stockage devrait accueillir tous les déchets produits par les réacteurs français à ce jour. Dans un laboratoire souterrain voisin, des scientifiques tentent de déterminer comment le construire en toute sécurité.
A quoi ressemble le stockage souterrain ?
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