Selon un communiqué de l’Académie suédoise, Annie Ernaux a remporté le prix pour « le courage et la précision clinique avec lesquels elle découvre les racines, les aliénations et les limites collectives de la mémoire personnelle ».
La critique littéraire qualifie son œuvre d’autobiographique, mais elle rejette ce terme. Plus qu’un auteur littéraire, elle se considère comme une « ethnologue d’elle-même ». Dans ses livres, il ne raconte pas seulement l’histoire de sa vie, mais traite principalement des sentiments et des émotions dans la société. Il cherche à clarifier la réalité, à accéder à la compréhension et à exprimer la vérité. Son écriture oscille ainsi entre littérature, sociologie et histoire.
Selon l’académie d’Ernaux, la prose autobiographique dépasse les imaginaires de la fiction littéraire. Malgré le fait qu’elle ait une voix narrative, elle est neutre et, si possible, anonymisée. L’auteur elle-même prend ses distances avec le concept de « poésie de la mémoire » et prend la position d’une écriture austère, qui se rapproche des positions du « nouveau roman » français et du concept de « degré zéro de l’écriture » de Roland Barthes.
L’auteur a contribué à l’évolution de la littérature française avec ses livres.
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