Un bateau transportant des migrants s’est renversé près de la Tunisie, des témoins ont décrit l’intervention brutale de la patrouille

Un bateau transportant des migrants a chaviré en mer Méditerranée au large des côtes tunisiennes. 34 personnes d’Afrique subsaharienne sont portées disparues. Le navire a appareillé jeudi de la zone de la ville portuaire tunisienne de Sfax. Elle se dirigeait vers l’Italie.

Le porte-parole du tribunal de la ville de Sfax a informé que quatre migrants du bateau chaviré ont été secourus.

Témoignage d’une répression brutale des garde-côtes

Des personnes à bord du navire ont déclaré à des bénévoles de l’organisation non gouvernementale Alarm Phone, qui gère une hotline pour les migrants en détresse, que les garde-côtes tunisiens présumés avaient démonté le moteur du navire, battu certains des passagers et les avaient jetés à la mer.


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Un porte-parole du tribunal tunisien a confirmé que le navire transportait des personnes d’Afrique subsaharienne, qui vivent dans la peur en Tunisie depuis environ un mois – depuis un discours du président du pays, Kais Said, dans lequel il les a accusés d’être une menace démographique et responsable d’une augmentation de la criminalité.

Une vague de répression contre les migrants en Tunisie

L’agence AFP a noté que la Tunisie, avec une population de 12 millions d’habitants, abrite environ 21 000 migrants d’autres régions d’Afrique, ce qui représente 0,2% de la population.

Après le discours de Saïd, que les organisations de défense des droits de l’homme ont qualifié de « raciste et haineux », les migrants ont signalé une augmentation des attaques à caractère raciste.

Beaucoup ont été expulsés par des propriétaires craignant de lourdes amendes ou des peines de prison pour avoir loué des propriétés à des immigrants.

Beaucoup de ceux qui travaillaient illégalement en Tunisie dans la construction et d’autres industries ont perdu leur emploi. Des milliers de personnes se sont tournées vers leurs ambassades et ont demandé à être rapatriées, ce qui a commencé à arriver.

Certains migrants viennent en Tunisie pour étudier, mais beaucoup utilisent le pays comme base temporaire pour leurs tentatives d’atteindre l’Europe par voie maritime. Les gouvernements européens font donc pression sur la Tunisie pour limiter l’afflux de migrants.

Inquiétudes face à la vague de migration

La Première ministre italienne de droite Giorgia Meloni a averti vendredi que les « graves problèmes financiers » de la Tunisie pourraient déclencher une nouvelle « vague migratoire » vers l’Europe. Elle a également confirmé l’intention de se rendre en Tunisie avec les ministres des Affaires étrangères italien et français.

Meloniová a répété les déclarations du chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, dès le début de la semaine, lorsqu’il a souligné que la Tunisie risquait un effondrement économique, ce qui pourrait déclencher un nouvel afflux de migrants vers l’Europe. Le gouvernement tunisien a rejeté ces préoccupations.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé cette semaine la Tunisie à trouver rapidement un accord avec le Fonds monétaire international sur l’aide financière. (TASR)

Gaspard Pettigrew

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