Le mécontentement français s’intensifie. Non seulement les transports, l’éducation et les services publics sont dysfonctionnels. Des pétroliers transportant du GNL sont détournés vers les pays voisins en raison des grèves d’occupation dans les terminaux GNL, des ordures sont déterrées à Paris et même le roi britannique Charles III a dû reporter sa visite en France en raison des émeutes.
Parallèlement au radicalisme légitime croissant de la population, la brutalité de la police s’intensifie également. Il a déjà été critiqué par la Ligue française des droits de l’homme, l’organisation journalistique Reporters sans frontières et plus récemment par le Conseil de l’Europe. Le président des riches, Emmanuel Macron pousse à relever l’âge de la retraite contre l’opinion publique et en ignorant le parlement français.
LE PRÉSIDENT DES RICHES CONTOURNE LE PUBLIC ET LE PARLEMENT
Aujourd’hui, des millions de mécontents sont à nouveau dans les rues des villes françaises. Il s’agit de la 10e série de grèves depuis janvier. C’est l’admirable endurance, cohésion et détermination des Français. La pression publique oblige le président Macron à révéler le vrai visage du système capitaliste – l’intérêt des élites est primordial, l’attitude du public est sans importance. Mi-mars, la réforme des retraites a été votée par le Sénat – la chambre haute du parlement français. Ce n’était pas surprenant, Macron y est majoritaire. Un drame était attendu lors du vote à l’Assemblée nationale, la chambre basse où le président n’est plus au pouvoir.
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Le Premier ministre Bornová a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution française, qui donne au gouvernement, dans des cas exceptionnels, la possibilité de faire appliquer la loi même sans le soutien de l’Assemblée nationale. Dans ce cas, il a la possibilité de voter sur l’expression de défiance envers le gouvernement dans les 24 heures. Le gouvernement de Bornéo a survécu à ce vote par seulement 9 voix (278 des 287 députés nécessaires ont voté pour la chute du gouvernement).
LA RÉSISTANCE DANS LES RUES VA CROÎTRE
La résistance des Français désabusés descend définitivement dans la rue. Et je croise les doigts pour eux. Leur indignation est absolument justifiée : les élites essaient une fois de plus de rejeter le fardeau de la situation économique difficile sur les gens ordinaires et de leur soutirer des performances et des profits au travail même à un âge où ils devraient profiter de l’automne de la vie. Les syndicats, l’opposition et le public soulignent à juste titre que le moyen de sortir de cette situation est une imposition plus élevée des riches.
Il est possible que le mécontentement des Français dans la rue continue de croître. Et les médias commenceront soudainement à nous apporter des informations sur les manifestations de hooligans. Mais rappelez-vous que les Français ont exprimé leur mécontentement pendant trois mois entiers. Que le gouvernement et le président ont refusé d’engager le dialogue et ont plutôt eu recours au viol du processus législatif. Il n’y a pas de meilleur symbole que la situation de fin février – alors que des millions de Français étaient à nouveau dans les rues pour demander à être entendus, le président Macron a organisé une cérémonie privée pour quelques privilégiés afin de décerner la Légion d’honneur à l’un des plus riches les gens de la planète, Jeff Bezos.
Rappelez-vous plus tard comment les ouvriers et les étudiants français ont été battus sans grand intérêt de la part de l’Occident.
Je dirai franchement que si le mouvement Socialisti.sk avait un impact sur la politique gouvernementale, nous accorderions beaucoup plus d’attention au respect des droits de l’homme dans l’Union européenne elle-même que les gouvernements de Dzurinda, Radičová, Matovič, Fico ou Pellegrini. L’Europe ressemble à un schizophrène si elle critique la répression des manifestations dans les pays du monde entier, mais en même temps, les Européens sont battus comme au Venezuela, en Turquie ou à Hong Kong. Il est dommage que Zuzana Čaputová n’illumine pas désormais le palais aux couleurs du drapeau français, et il est dommage que notre ministère des Affaires étrangères ne convoque pas l’ambassadeur de France pour lui exposer ses inquiétudes quant à l’accès aux libertés politiques en France.
INSPIRONS-NOUS
Pendant toute la durée de l’opposition au relèvement de l’âge de la retraite, j’essaie de vous apporter régulièrement des informations et de nous donner l’exemple de l’endurance, de la cohésion et de la détermination de millions de Français. Cela nous manque sensiblement en Slovaquie. Je ne doute pas qu’il y aura plusieurs personnes Ťapák dans les commentaires sous ce post, qui grogneront traditionnellement qu’il ne sert à rien de faire quoi que ce soit.
C’est aussi une façon de vivre sa vie. Mais alors ne soyons pas surpris que la Slovaquie commence à ressembler de plus en plus à la maison délabrée de la famille Ťapákov du roman Slančíková-Timrava.
Nous vivons dans un système dans lequel le public n’est que les politiciens qui souffrent des étatistes dans le pillage de l’État et des ressources publiques au profit de l’élite privilégiée. Les politiciens ne sont pas là pour nous, mais nous sommes là pour eux. En Slovaquie, en France, en Russie et aux États-Unis. Si nous voulons une vie digne, nous devons la mériter et nous devons être un adversaire sérieux pour les politiciens et les élites. Les Français ne gagnent peut-être pas toutes les batailles, mais ils sont certainement et ont été un adversaire respecté et redouté de Macron et de ses prédécesseurs. Mais nous ne sommes que des chiffons pour nos politiciens, qui leur donneront à chaque fois une victoire par défaut. Sans lutte, sans effort, avec une seule ambition : ne pas lever le petit doigt.
Et nous avons encore plus à faire.
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