Les Parisiens ont voté l’interdiction des trottinettes électriques partagées lors d’un référendum

2 avril 2023 à 16h28 je Mis à jour le 2 avril 2023 à 23h28

Le public est gêné par la conduite rapide et imprudente.

PARIS. Lors d’un référendum, les Parisiens ont voté l’interdiction des trottinettes électriques partagées dans les rues de leur ville.

Près de 90% des électeurs se sont prononcés contre ce moyen de transport, selon l’AFP, a rapporté la mairie de Paris.


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Le vote n’est pas juridiquement contraignant, mais la maire socialiste Anne Hidalgová, qui a elle-même poussé à l’interdiction des scooters électriques, a promis de respecter la volonté de la majorité des habitants de la ville. Vous pouvez voter jusqu’à 19h00, les résultats seront connus environ trois heures après, écrit l’agence AFP.

La mairie de Paris avait un contrat avec trois opérateurs de scooters partagés jusqu’à fin mars. Chacune des sociétés Lime, Tier et Dott avait le droit de proposer jusqu’à cinq mille scooters. Ce service est opérationnel en France depuis 2018.



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L’interdiction ne s’appliquerait qu’aux scooters partagés, pas aux scooters privés. Près de 1,4 million d’électeurs inscrits peuvent voter. 200 bureaux de vote sont à leur disposition, soit environ un quart par rapport aux élections régulières, écrit BFM TV.

Beaucoup ne sont pas au courant du référendum

Le journal Le Monde a attiré l’attention sur les résultats d’une enquête de l’agence Harris Interactive, selon laquelle elle est au courant de la procédure référendum seulement environ un tiers des électeurs de moins de 24 ans, alors que pour les personnes de plus de 50 ans, c’est les trois quarts et pour les personnes âgées de plus de 65 ans, même 90 %.

Le public est le plus souvent gêné par le fait que les scooters roulent dans les rues, les gens les conduisent sur les trottoirs et roulent vite et imprudemment. De plus, les moyens de transport seraient moins respectueux de l’environnement qu’espéré.



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« C’est l’anarchie. Les usagers ne respectent pas le code de la route, ils roulent souvent à deux et très vite », a déclaré à l’AFP Emmanuel Gabriot. Cependant, son ami Sébastien Righi s’y est opposé, estimant qu' »il faut penser aux jeunes et ne pas les empêcher d’utiliser les transports écologiques ».

La styliste Servane Gaxotte, 57 ans et utilisatrice de trottinettes électriques, rejette l’idée qu’il ne s’agisse que d’un moyen de transport pour les jeunes. Selon elle, c’est plus pratique qu’un vélo, et elle n’aurait pas de place pour sa propre trottinette électrique à la maison.

Les scooters ont reçu des plaques d’immatriculation

Les scooters ont gagné en popularité pendant la pandémie, lorsqu’ils représentaient la possibilité d’un transport individuel. Ils sont appréciés même pendant les grèves ou les fermetures de circulation.

Les opérateurs ont essayé de toutes leurs forces d’empêcher une éventuelle interdiction jusqu’au dernier moment. Plus tôt, dans un effort pour coopérer efficacement avec les autorités, ils ont marqué tous les scooters avec une plaque d’immatriculation, de sorte qu’il était possible de poursuivre l’auteur spécifique des infractions.

Ils ont également renforcé les patrouilles qui surveillent le placement des scooters dans les rues. Le jour du vote, ils ont choisi une approche marketing – ils ont offert à chacun un trajet gratuit et ont également collaboré avec des influenceurs sur les réseaux sociaux.

Le directeur de la société, Dott Nicolas Gorse, a mis en garde au nom des trois opérateurs sur les conséquences économiques d’une éventuelle interdiction. Dott compte 800 salariés à Paris, les trottinettes électriques représentent 15% du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Il admet qu’il y a des infractions et des comportements dangereux associés aux scooters, mais il dit que la faute incombe aux utilisateurs, pas aux machines. Selon Gorse, la solution est donc la sensibilisation et les sanctions.

Severin Garnier

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