À l’âge de 91 ans, l’éminent danseur et chorégraphe français Pierre Lacotte, qui au début des années 1960 a aidé le célèbre danseur soviétique Rudolf Noureev à éviter de retourner en Union soviétique, est décédé.
Photo: Profimédia
Pierre Lacotte en 2013 au Théâtre de Moscou.
Selon son épouse, l’ancienne prima donna du ballet Ghislaine Thesmar, Lacotte est décédé lundi d’une septicémie causée par une coupure infectée, selon le journal français Le Monde.
Lacotte s’est lié d’amitié avec Noureev lors de sa tournée parisienne en 1961 et l’a aidé à se rendre à la police française. Cela s’est passé devant des agents des services secrets soviétiques du KGB, qui surveillaient le retour de Noureev en URSS à l’aéroport du Bourget à Paris.
Cette histoire est également décrite dans un film biographique sur Noureev intitulé The White Raven, sorti en 2018.
Les autorités soviétiques n’ont autorisé le danseur disparu à retourner dans son pays natal que 25 ans plus tard, au début de la soi-disant perestroïka, lorsqu’elles lui ont permis de dire au revoir à sa mère mourante. Rudolf Noureev est décédé en janvier 1993 à Paris à l’âge de 54 ans.
En savoir plus Review: Eastern Front a des scènes fortes mais trop de discussions
Une blessure à la jambe a mis fin à la carrière de ballet de Lacott, alors à partir de 1968, il s’est tourné vers la chorégraphie, se spécialisant dans les ballets du XIXe siècle. Il était alors surnommé l’archéologue du ballet.
Entre autres, il restaure le ballet La Sylphide de 1832, qui est le premier ballet exécuté exclusivement sur les orteils. Sa dernière œuvre fut le ballet Rouge et Noir d’après le roman de Stendhal. Il a été présenté en 2021, alors que Lacotte avait 89 ans.
L’élève de Lacott était également Jean Christophe Lesage, sous la direction duquel le Théâtre national slovaque de Bratislava a mis en scène la version londonienne de la production du ballet comique The Badly Guarded Girl.
« Lecteur. Voyageur évangéliste. Internetaholic indépendant. Fier spécialiste du Web. Passionné de Twitter. »