Bien qu’il ne soutienne pas le régime, l’argent l’aide à survivre.
Le Vénézuélien de 59 ans Rafael (pas son vrai nom, juste un acronyme utilisé par la BBC) ferait partie d’un groupe qui est payé pour publier des tweets de propagande. Leur employeur est directement le gouvernement vénézuélien. Avec cette étape, elle essaie d’augmenter son soutien et sa popularité dans la société. À propos du sujet informe la société publique britannique BBC.
Le Vénézuélien décrit passer environ 30 minutes par jour à promouvoir du contenu pro-gouvernemental sur Twitter. L’objectif est d’augmenter la portée et de toucher un public plus large. Le gouvernement vénézuélien ajoute chaque jour un hashtag du jour, partagé par des politiciens et une armée de trolls rémunérés.
Les groupes de propagande opèrent principalement sur les plateformes Facebook et Telegram, où ils tentent de s’organiser. Ils auraient entre 700 et 3 000 membres qui s’encouragent mutuellement à partager les derniers contenus ajoutés par le gouvernement.
Ils ne le font que pour l’argent
Cependant, Rafael n’est pas un partisan typique des politiques gouvernementales. Il déclare lui-même qu’il ne soutient pas le régime en raison des arrestations arbitraires, des bas salaires et de l’antipathie du président Maduro. La seule raison pour laquelle il publie sur Twitter est une motivation financière.
Le salaire mensuel de Rafael à son travail est d’environ 80 dollars (environ 74 euros), tandis qu’il gagne 10 dollars supplémentaires par mois (environ 9 euros) pour tweeter. Avec cette somme, il peut acheter la nourriture de base dont il a besoin pour survivre. Chaque mois, l’argent est versé dans son portefeuille numérique d’État contrôlé via l’application Sistema Patria.
Le compte de Rafael était très populaire, car il comptait jusqu’à 14 000 abonnés. Cependant, il a récemment été supprimé par Twitter pour avoir enfreint les règles du réseau social.
Selon un professeur de l’Université centrale du Venezuela, l’objectif est de créer un récit sociétal qui dépeint l’Occident comme l’ennemi juré du pays. C’est donc un outil efficace pour répandre la désinformation et influencer l’opinion publique. La stratégie est relativement efficace, car les propagandistes rémunérés peuvent inonder l’espace en ligne avec le récit du gouvernement et ainsi détourner l’attention des voix critiques.
(1 EUR = 1,0763 USD)
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