Un enquêteur sur l’influence de la Chine sur les élections canadiennes se retire

Les partis d’opposition ont accusé David Johnston d’être trop proche du président Trudeau.

OTTAWA. L’ancien gouverneur général canadien David Johnston, qui a été nommé par le premier ministre Justin Trudeau pour enquêter sur les allégations d’influence chinoise dans les élections canadiennes, a annoncé sa démission vendredi.

Il a décidé de démissionner après que le parti d’opposition s’est opposé à sa nomination, a rapporté l’AFP.


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Johnston a récemment publié un rapport préliminaire concluant que Pékin a tenté de s’ingérer dans les élections canadiennes de 2019 et 2021, mais n’a pas réussi à changer le résultat du vote.

En juillet, Johnston devait commencer une série d’entretiens avec des personnes issues des communautés de la diaspora chinoise ciblées, ainsi qu’avec des experts en sécurité nationale et en relations internationales. Il devait présenter son rapport final en octobre.

Mais les partis d’opposition l’ont accusé d’être trop proche de Trudeau et ont exigé une enquête publique indépendante sur les allégations au lieu d’enquêter sur lui.

Johnston a déclaré dans ses conclusions préliminaires que les techniques courantes d’ingérence dans les élections étrangères comprennent les cyberattaques, les campagnes en ligne pour influencer l’opinion publique, la désinformation et « l’exploitation des relations humaines ».

Il a également trouvé des failles dans la façon dont les renseignements sont partagés au sein du gouvernement.

Mais Johnston a rejeté les appels à une enquête publique, citant la « sensibilité de l’intelligence » en jeu. Le premier ministre Trudeau a accepté son argument.

Johnston a ajouté vendredi que sa démission prendrait effet fin juin au plus tard.

Le gouvernement libéral minoritaire de Trudeau a subi des pressions pour expliquer comment il a répondu aux affirmations des médias selon lesquelles Pékin cherchait à influencer ou à renverser le processus démocratique du Canada.

Les médias ont rapporté que la Chine utilisait des dons de campagne et des agents chinois travaillant pour des candidats ou des législateurs canadiens pour influencer la politique.

Chine

Gaspard Pettigrew

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