MOSCOU. Le président algérien Abdal Majid Tabboun a entamé jeudi sa visite de trois jours en Russie.

Les deux pays promettent d’approfondir leur « partenariat stratégique » à un moment où la Russie, après avoir coupé les ponts avec l’Occident, cherche à renforcer ses contacts avec des pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.

Partenariat stratégique

Comme le rapporte l’AFP, le président russe Vladimir Poutine lors de la rencontre avec Tabbún, il a souligné que l’Algérie est un « partenaire clé dans le monde arabe et en Afrique » pour la Russie. Il a ajouté que la Russie souhaite intensifier les relations avec l’Algérie dans les domaines de l’énergie et de la défense.

Les deux dirigeants ont signé une déclaration de partenariat stratégique au Kremlin, entre autres accords.

Le Kremlin prévoit un autre sommet sur l’Afrique en juillet, qui devrait se tenir à Saint-Pétersbourg. A cet égard, Poutine a souligné à plusieurs reprises qu’il espérait y rencontrer Tabboun, déclarant : « Les relations avec l’Algérie sont extrêmement importantes pour notre pays ».

Souvenirs de l’Union soviétique

Tabbún a répondu que la pression occidentale n’aurait aucun effet sur l’Algérie. « Les pays étrangers peuvent faire pression sur nous aujourd’hui, mais cela n’affectera jamais nos relations (avec la Russie) », a-t-il assuré.

Les deux présidents ont unanimement rappelé le soutien que l’Union soviétique a apporté jadis à l’Algérie lors de sa lutte pour l’indépendance de la France et après son acquisition.

« Nous devons maintenir notre indépendance », a déclaré Tabbún, ajoutant que la Russie fournissait à son pays des armes pour l’aider à « maintenir son indépendance dans ces conditions difficiles ».

Tabbún devait se rendre en France en juin, mais ce voyage, initialement prévu en mai, pourrait à nouveau être reporté. L’Elysée a indiqué que les deux pays négociaient une « date convenable », a noté l’agence AFP.