Les États-Unis et la Chine ont des désaccords importants, mais ils peuvent avoir des relations saines, estime la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen.

Elle l’a dit vendredi à Pékin à la fin de sa visite de quatre jours. Ceci, comme le voyage en juin du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans le pays asiatique, était censé contribuer à l’amélioration des relations entre les deux superpuissances.

« Aucune visite ne résoudra nos problèmes du jour au lendemain. Mais je pense que ce voyage contribuera à créer un canal de communication résistant et productif avec la nouvelle équipe économique chinoise », a noté Yellen.

Elle a décrit ses négociations totales de dix heures avec les responsables chinois comme « directes, précises et productives ». Selon elle, les désaccords mutuels doivent être communiqués clairement et directement par les deux parties à l’avenir.

La secrétaire américaine a également souligné que les Etats-Unis ne veulent pas se séparer de l’économie chinoise, car, selon elle, ce serait « désastreux pour les deux pays et déstabilisant pour le monde entier ». Mais en même temps, elle a souligné que Washington veut une « économie ouverte, libre et équitable », et non une économie qui force les pays à prendre parti.

Lors de débats avec des responsables chinois, elle a également critiqué les « pratiques économiques déloyales » de la Chine et a appelé les entreprises chinoises à ne pas fournir à la Russie du matériel qu’elle pourrait utiliser dans la guerre contre l’Ukraine.

Les différends entre les deux pays concernent plusieurs domaines, dont le commerce, la politique internationale ou le respect des droits de l’homme en Chine.

Blinken a été le premier secrétaire d’État américain à se rendre en Chine en cinq ans. Peu de temps après, le président américain Joe Biden a exprimé sa conviction que les relations américano-chinoises étaient sur la bonne voie. Pratiquement au même moment, cependant, il a qualifié son homologue chinois Xi Jinping de dictateur, ce qui a indigné Pékin.