Kaczyński a condamné le dernier film hollandais comme étant anti-polonais

Jarosław Kaczyński a accusé le réalisateur de soutenir le projet d’attaque hybride de Poutine contre la Pologne et d’avoir une aversion pour sa patrie.

Les dirigeants politiques de droite en Pologne ont une fois de plus condamné publiquement le dernier long métrage de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland. Ils estiment que la façon dont il décrit la crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie diffame leur pays.

Zielona granica (La Frontière verte) a remporté le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise début septembre. Mais dans le même temps, ce projet a suscité une vague de critiques de la part des responsables du gouvernement polonais. Mais l’agence AP ajoute que la plupart d’entre eux avouent ne pas avoir vu le film.

Holland est née en Pologne, où elle a également réalisé des films, mais vit en France. The Green Border capture l’histoire dramatique de la souffrance humaine dans les forêts et les marécages frontaliers entre la Biélorussie et la Pologne, ses personnages fictifs incluent des migrants du Moyen-Orient.

Le film a incité le politicien polonais le plus influent, Jarosław Kaczyński, à convoquer une conférence de presse au cours de laquelle il a condamné la frontière verte. Il a ajouté que les gardes-frontières, les soldats et les policiers y sont représentés de manière « honteuse ».

Kaczyński a souligné que les gardes-frontières et les forces de sécurité polonaises risquaient leur vie pour protéger la Pologne d’une attaque hybride dirigée, selon lui, par le président russe Vladimir Poutine. Il a accusé la Hollande de soutenir le prétendu plan d’attaque de Poutine et d’avoir une aversion pour sa patrie. Selon lui, le film est « tout simplement honteux, répugnant et dégoûtant ».

En réponse, Holland a déclaré que son film ne contenait aucune évaluation collective de l’armée polonaise ou d’autres forces de sécurité et que son intention n’était pas de vilipender la Pologne. Elle a ajouté que Green Border souligne plutôt que tout le monde – qu’il s’agisse de policiers en uniforme, de réfugiés ou de passeurs – peut se comporter différemment dans différentes situations, et que le film évite la « propagande en noir et blanc » qui accompagne la migration.

Gaspard Pettigrew

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