Le nom du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a été utilisé abusivement par des fraudeurs inconnus qui ont demandé de l’argent aux présidents de plusieurs pays africains en son nom. Comme l’a rapporté samedi soir la chaîne de télévision belge RTBF, les demandes financières concernaient la question sensible du paiement de rançons pour des membres présumés des services secrets français capturés par des jihadistes en Afrique.
Le Drian s’était déjà plaint fin juillet d’être devenu une victime innocente de tentatives d’escroquerie, lorsque des inconnus avaient réussi à imiter sa voix et, lors de conversations téléphoniques avec plusieurs présidents d’États africains, à demander le transfert d’argent sur le compte des Français. Ministère de l’Intérieur.
L’affaire, également évoquée en août par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique publié à Paris, a pris la forme d’une adresse directe à plusieurs présidents africains. Un canular inconnu imitant la voix du ministre français de l’Intérieur a affirmé que des jihadistes de la région du Sahel avaient kidnappé plusieurs agents secrets français, mais il s’agit d’un secret d’État et le public n’est pas autorisé à le savoir.
Le faux ministre a demandé aux chefs d’État africains de verser les sommes demandées aux ravisseurs au lieu de la France, dont la politique officielle est de ne pas négocier avec les ravisseurs. Il s’agissait d’une rançon de plusieurs millions d’euros envoyée sur des comptes dans des paradis fiscaux avec l’assurance que le gouvernement français paierait ultérieurement ces sommes via l’aide française au développement.
La tentative des fraudeurs n’a pas fonctionné, car les présidents concernés ont contacté le cabinet du véritable ministre pour s’en assurer, et Le Drian a confirmé qu’il n’en savait rien. Par ailleurs, la police française a confirmé qu’elle était familière avec ce type de fraude, qui repose sur de faux ordres de transfert.
La police soupçonne un groupe d’escrocs israéliens ou israélo-français installés en Israël et qui se sont enrichis ces dernières années en escroquant les chefs d’entreprises ou les services comptables de grandes entreprises.
Selon la police française, la manipulation des fraudeurs repose presque toujours sur la mystification liée aux activités des services secrets, qui permet aux criminels de convaincre la personne trompée de ne parler du transfert financier à personne.
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