L’ancien Premier ministre français Édouard Balladur sera jugé pour des accusations selon lesquelles les commissions provenant de ventes d’armes au Pakistan dans les années 1990 ont contribué à financer sa campagne présidentielle ultérieure, a rapporté l’AFP, citant un communiqué du procureur français mardi.
Photo: Reuters, CHARLES PLATIAU
L’ancien Premier ministre français Edouard Balladur.
Balladur a été inculpé en mai 2017 de « complicité de détournement d’actifs sociaux et de dissimulation d’informations » dans le cadre de la vente de sous-marins au Pakistan. La vente a eu lieu en 1994, lorsque Balladur était Premier ministre et s’est ensuite présenté à la présidence. L’ancien ministre de la Défense François Léotard est accusé avec lui. Les paiements de courtage liés à un accord de vente de sous-marins au Pakistan auraient aidé Balladur à financer une candidature présidentielle de 1995, dans laquelle il a terminé troisième.
Selon l’AFP, ces faits ont été révélés en 2002 lors d’une enquête sur un attentat à la bombe contre un bus dans la ville pakistanaise de Karachi, qui avait tué 15 personnes, dont 11 Français. L’attaque, initialement soupçonnée d’être le fait de l’organisation terroriste Al-Qaïda, aurait été une vengeance pour le non-paiement des pots-de-vin promis aux autorités pakistanaises.
Balladur a déclaré au moment des accusations qu’il ferait appel. Les accusations, a-t-il expliqué, ne tiennent pas compte du fait que ses dépenses de campagne ont été approuvées par les autorités et que l’infraction présumée s’est produite il y a plus de deux décennies.
L’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui a été ministre du Budget dans le gouvernement Balladur, est également confronté à plusieurs scandales, notamment des allégations de financement illégal de sa campagne avant l’élection présidentielle de 2012.
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