Depuis plusieurs années, des réfugiés se rassemblent à Calais et aux alentours, unis par une envie commune : traverser la Manche jusqu’en Angleterre. Le camp de réfugiés local, surnommé « Jungle », est devenu un symbole médiatique de la situation dans son ensemble.

Mercredi 13 juillet, huit députés de la Commission des libertés publiques sont venus voir la « Jungle ». Outre des réfugiés, ils ont également rencontré des représentants de la société civile et des autorités locales, dont le maire de Calais et le préfet de la région Pas-de-Calais.

« Nous sommes venus ici pour voir de nos propres yeux ce qui se passe ici et quelles mesures sont prises par les autorités à plusieurs niveaux dans l’intérêt d’une solution humaine au phénomène de migration », explique la chef de la délégation, Ana Gomes. Selon elle, nous ne pouvons réduire considérablement l’afflux de migrants et de réfugiés que si nous ouvrons des voies sûres et légales pour rejoindre l’Europe dans leurs pays.

Avant la « Jungle », les députés ont également visité deux autres camps : La Liniére à Grande-Synthe, où vivent 800 personnes, et le centre Jules Ferry à Calais, où sont pris en charge 600 mineurs non accompagnés.

Le Parlement s’appuiera sur les conclusions de cette visite dans son activité législative en matière de migration. Il travaille actuellement sur plusieurs créations. Il s’agit par exemple de nouvelles règles déterminant quel pays est responsable du traitement des demandes d’asile, d’un système de redistribution des réfugiés entre les États membres de l’UE ou d’une liste de pays d’origine sûrs. Actuellement, les députés commencent à travailler sur une proposition visant à réformer les règles concernant les migrants hautement qualifiés qui souhaitent travailler dans l’UE.

En avril, le Parlement a adopté un rapport d’initiative dans lequel il souligne la nécessité de lutter contre la migration. Mais comme le dit Cécile Kashetu Kyenge, rapporteure du texte et membre de la délégation de mercredi, « en Europe, ce ne sont pas des propositions qui nous manquent, mais une vision commune ».

Le Parlement s’occupe de manière assez intensive du thème de la migration. Vous pouvez en savoir plus sur ses activités dans ce domaine dans notre sujet principal.