Le gouvernement français a appelé vendredi ses citoyens en Iran à quitter le pays « dès que possible », car leur sécurité est menacée. L’AFP en informe.
« Tous les visiteurs en provenance de France, y compris les binationaux, courent un risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire et de procès inéquitable », a déclaré le ministère des Affaires étrangères sur son site Internet. Il a ajouté que ce risque s’applique également aux personnes qui se trouvent en Iran en tant que touristes.
Le ministère a en outre averti qu’en cas d’arrestation ou de détention, « le respect des droits fondamentaux et la sécurité ne sont pas garantis ». et la capacité de l’ambassade de France à Téhéran à assurer la protection consulaire est limitée.
L’appel est intervenu un jour après que la télévision d’État iranienne a diffusé une vidéo dans laquelle deux ressortissants français « ont avoué » l’espionnage. Cécile Kohler, responsable du syndicat des enseignants français, et son mari Jacques Paris ont été arrêtés en Iran le 7 mai. Ils sont accusés d’avoir tenté de semer le trouble pendant les grèves des enseignants.
Téhéran a informé de leur détention le 11 mai. Au moment de leur arrestation, ils étaient en vacances en Iran et avaient des visas touristiques. La France a condamné leur arrestation comme injustifiée et exigé leur libération immédiate. Téhéran n’a pas accédé à la demande et l’a accusé début juillet de « porter atteinte à la sécurité » du pays.
Les aveux du couple français ont été diffusés à la télévision lors d’une vague d’émeutes de rue en Iran. Ils ont été déclenchés par la mort d’une femme kurde de 22 ans après avoir été interpellée par la police des mœurs. Téhéran considère que les manifestations sont le résultat d’un complot ourdi à l’étranger.
Deux autres citoyens français sont actuellement détenus en Iran : la chercheuse d’origine iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, et Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois de prison pour espionnage lorsqu’il a utilisé un drone pour photographier le paysage d’un parc naturel près de la frontière turkmène-iranienne.
Le ministère allemand des Affaires étrangères « déconseille fortement » également de voyager en Iran. Les militants des droits de l’homme affirment que Téhéran détient ou empêche le départ de plus de 20 citoyens de pays occidentaux, pour la plupart ayant la double nationalité, sur la base d’accusations sans fondement. Selon eux, cela fait partie des efforts de l’Iran pour forcer l’Occident à faire des concessions en prenant de tels otages. Cependant, l’Iran rejette ces accusations.
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