Deux porte-hélicoptères français Mistral commandés par la Russie seront à terme rachetés par l’Egypte.
Le commerce avec la Russie n’a pas eu lieu en raison de l’implication de Moscou dans le conflit ukrainien et dans l’annexion de la Crimée. Les Français, qui avaient déjà préparé des inscriptions en cyrillique pour le navire et ses machines, ont dû restituer 950 millions d’euros aux Russes. Maintenant, les Égyptiens devraient probablement les acheter pour le même montant. Les navires seront livrés au printemps de l’année prochaine.
Le Caire sera plus fort
Il y a également eu des spéculations selon lesquelles les Égyptiens achèteraient les navires pour les revendre ensuite à la Russie, mais des analystes cités par l’agence PA ils l’ont rejeté. Ce n’est pas si simple, car le vendeur initial devrait accepter l’accord, et l’Égypte veut vraiment les navires parce qu’elle doit renforcer sa position régionale.
Bien que le Caire achetait autrefois des armes à la Russie, il s’est orienté ces dernières années de plus en plus vers l’Occident. Cette année, l’armée égyptienne a déjà acheté 24 avions d’attaque en France pour 6 milliards d’euros. L’accord sur les Mistrals a été confirmé par les présidents des deux pays.
Ces derniers mois, l’Égypte a intensifié sa campagne contre les islamistes combattant dans la péninsule du Sinaï, mais elle est également impliquée au Yémen et en Libye, dont l’instabilité la menace directement.
« La réalité est que l’Egypte ne va pas tenter de conquérir la Libye ou le Yémen. Il ne veut pas non plus changer ces pays. Il veut juste les garder secrets », a déclaré l’analyste Ben Moors, cité par AP.
Hollande a choisi l’Egypte
Les porte-hélicoptères Mistral peuvent transporter jusqu’à 16 hélicoptères, 700 soldats et 50 véhicules blindés. Lorsque le commerce avec la Russie a échoué, le Canada, l’Inde et Singapour ont également manifesté leur intérêt pour eux.
Cependant, le président français François Hollande a déclaré qu’il préférait personnellement l’Égypte, avec laquelle ils avaient déjà coopéré.
Les organisations non gouvernementales considèrent avec suspicion les achats d’armes et d’équipements militaires par l’Égypte, affirmant que le gouvernement du Caire les utilise également pour combattre l’opposition.
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