Mardi, le président français Emmanuel Macron a qualifié l’invasion russe de l’Ukraine de retour à l’ère de l’impérialisme. Macron s’est exprimé ainsi dans son discours lors du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU.

« Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février, c’est un retour à l’ère de l’impérialisme et des colonies. La France rejette cela et luttera avec persistance pour la paix », a déclaré le président français à l’Assemblée générale des Nations unies. « Qui est l’hégémon maintenant si ce n’est la Russie? » il ajouta.

Macron s’est exprimé à l’Assemblée générale des Nations Unies quelques heures seulement après que les autorités pro-russes ont annoncé des référendums d’annexion dans les régions occupées de l’Ukraine. Cette décision a été condamnée par les pays occidentaux, dont la France.

« Ceux qui se taisent désormais sur cet impérialisme new-age, ou qui en sont secrètement complices, font preuve d’un nouveau cynisme qui détruit l’ordre mondial, sans lequel la paix n’est pas possible », a déclaré Macron.

Les pays européens et les États-Unis ont imposé de lourdes sanctions à la Russie pour son invasion de l’Ukraine. Cependant, un certain nombre de pays en développement tentent de trouver un terrain d’entente et craignent également que la crise ukrainienne n’éclipse d’autres problèmes, rapporte l’AFP.

Le référendum sur l’adhésion à la Russie – dans la période du 23 au 27 septembre – a été annoncé mardi par les représentants des républiques autoproclamées de l’est de l’Ukraine – Donetsk et Louhansk, ainsi que par les représentants nommés par la Russie des parties occupées de la région de Kherson au sud et de la région de Zaporozhye au sud-est de l’Ukraine.

Après deux ans de pandémie de coronavirus, environ 150 dirigeants du monde entier se sont réunis à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. La présidente slovaque Zuzana Čaputová a prononcé un discours juste avant Macron, tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz doit également prononcer un discours lors de la première journée du débat.