Le roi quitta l’exil et rentra chez lui.
Après que les troupes de l’amiral Miklós Horthy ont pris le pouvoir et vaincu les forces bolcheviques, elles ont officiellement restauré la monarchie en Hongrie. En raison du fait qu’en 1921, il n’était pas encore tout à fait clair qui serait le monarque, le régent – l’amiral Miklós Horthy – est devenu le chef du royaume. En 1921, le parlement hongrois a débattu des revendications des Habsbourg sur le trône de Hongrie. Le mouvement légitimiste a soutenu le retour de Charles Habsbourg en tant que roi couronné de Hongrie. Son couronnement a eu lieu pendant la Grande Guerre en 1916. Le deuxième mouvement majoritairement protestant était celui des soi-disant électeurs qui affirmaient le droit du parlement d’élire un nouveau monarque. Un rôle non négligeable fut également joué par les puissances de la Petite Entente, dont l’intérêt ne serait certainement pas le restaurant des Habsbourg. Le non moins béni Karol a décidé de se battre pour son héritage.
L’empereur déchu Karol I était en exil en Suisse, et de là, le 24 mars 1921, il se rendit en Hongrie avec de faux documents, où il arriva le 26 mars. Il arriva dans la ville de Szombathely, où une réunion fut convoquée avec l’évêque János Mikes, le Premier ministre Teleki, le ministre József Vass et plusieurs autres politiciens carlistes. A Szombathely, Karol a convaincu les participants que son retour est soutenu par le Premier ministre français Artiste Briand. Karol était censé avoir une promesse secrète de sa part… Le 27.3 ils partirent pour Budapest, où Sa Majesté Impériale et Royale rencontra l’Amiral Horthy. Le roi Charles a dit à l’amiral de l’accord secret avec Briand que son retour ne serait pas un risque pour la Hongrie. Horthy a répondu en exigeant que Briand prenne ses responsabilités et en confirmant ses intentions par l’intermédiaire du commissaire français en Hongrie, Christian Fouchet. Au cas où la France en la personne de Briand ne prendrait pas ses responsabilités, Horthy exigeait de Karol un retour accéléré en exil. Karol accepta la proposition et se retira à Szombathely.
La situation s’est considérablement aggravée après que Briand ait nié tout soutien et qualifié toutes ces affirmations de sans fondement. Par ailleurs, la France confirme sa position à partir du 4 février 1920, où le conseil des ambassadeurs se prononce contre le restaurant des Habsbourg. La réaction des États du Petit Accord ne s’est pas fait attendre. Un petit accord, c’est-à-dire que la Tchécoslovaquie, le Royaume de Yougoslavie et le Royaume de Roumanie ont exprimé leur protestation et leur désapprobation du retour de Charles sur le trône. La Tchécoslovaquie menace d’une intervention militaire. La Yougoslavie considérait son retour comme une raison de déclarer la guerre. La Roumanie s’est exprimée beaucoup plus modérément, à savoir qu’un séjour plus long du roi Charles n’est pas dans l’intérêt de la couronne roumaine. Le gouvernement hongrois a tenté de convaincre Karol de partir, mais il a refusé de partir. Entre autres choses, sa santé s’est compliquée et il est tombé malade. Prague et Belgrade ont renouvelé leurs attaques politiques. Dans une circulaire aux missions diplomatiques tchécoslovaques, Edvard Beneš ordonna que l’aventure du roi soit utilisée contre la Hongrie. La Conférence des ambassadeurs a réitéré sa position de 1920 et a rejeté le retour de Charles sur le trône. Cette décision était « convenable » pour Karol, de cette façon il n’aura pas l’air de partir « seulement » sous la pression des pays voisins. Karol a compris que son retour signifierait la guerre pour la Hongrie, il a donc accepté de partir à condition que le gouvernement publie son manifeste. Il y exprimait sa conviction qu’un jour il pourrait revenir et servir le peuple. Entre autres choses, il a demandé le soutien de l’amiral Horty. Les Hongrois ont pu lire son manifeste le 7 avril dans plusieurs journaux.
Le roi Karol quitta la Hongrie le 5 avril 1921, mais ne put retourner à Prangins, où il se trouvait à l’origine, car le canton lui révoqua son permis de séjour. La famille royale a déménagé dans le canton de Lucerne, où elle a obtenu l’autorisation et a vécu à Hertenstein au bord du lac Vierwaldstätter See.
ZEIDLER, Miklos. Tentative de retour de Charles IV sur le trône de Hongrie
« Lecteur. Fanatique de la cuisine professionnelle. Écrivain. Gourou d’Internet. Amateur de bière d’une humilité exaspérante. Fan de café sans vergogne. »