Le Front national (FN) d’extrême droite est arrivé en tête dans six des 13 régions après le premier tour des élections régionales en France.
La France s’est réveillée sous le choc, écrit la presse française. « Le FN est aux portes du pouvoir », écrit Le Parisien.
La presse française a fait une Une similaire lundi, ne parlant que d’une nette victoire du Front National. Et ce n’est pas étonnant. Le parti radical, fondé en 1972, a enregistré le meilleur résultat de son histoire au premier tour des élections régionales.
« Le Figaro » et « L’Humanité » sur la même longueur d’ondes. pic.twitter.com/SoD37aGV7J
– Cyril Petit (@CyrilPetit) 6 décembre 2015
Le mot « choc » a été utilisé aussi bien par la presse de droite que de gauche. Cependant, ils voient la situation différemment. Par exemple, le journal de droite Le Figaro parle de la colère qui a tout emporté.
« Le premier parti de France, le Front national, qui a triplé son score aux élections régionales, ce qui n’a jamais été vu, s’est imposé bruyamment au cœur de notre paysage politique », écrit Alexis Brézet, rédacteur en chef du Figaro, qui , comme L’Humanité, utilise en première page le mot « choc ».
« Il faut se rendre à l’évidence : il ne suffit pas de combattre le FN en rejetant son programme ou ses arrière-pensées. Il faut d’abord lutter contre le mal qu’il a créé : l’incompétence publique, le désespoir national, l’incapacité à faire respecter la loi. une politique humaine et crédible contre l’immigration », a expliqué Laurent Joffrin du journal Libération.
Pour lui, il n’est pas important de se demander si c’est la droite ou la gauche qui est à blâmer. « Il est nécessaire d’examiner qui est concerné par la politique en général, qui est la principale raison de la colère des citoyens. »
« Ce serait une erreur si nous ne regardions pas la véracité des urnes. L’ampleur des résultats d’hier n’explique pas la période que traverse notre pays ces derniers mois. Certains, la crise migratoire et les assassinats, ont joué en faveur des candidats FN, mais les dégâts sont bien plus profonds », écrit Le Parisien.
Mais qu’en est-il du choc avant le second tour ? « Un tiers des Français ont voté pour le Front national. Mais deux ne veulent tout simplement pas de lui en politique », écrit Joffrin dans Libération.
« Dans ces conditions, la logique classique de l’ennemi principal doit se situer entre le bien et l’extrême droite. Chacun doit comprendre que le pire est à venir. Et tout faire pour l’empêcher. »
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