Cette année, seules deux étapes du Tour de Suisse ont pu être parcourues par des sprinteurs. Deuxième depuis le début et deuxième depuis la fin. Moins que d’habitude. Encore moins par rapport aux années les plus fertiles du triple champion du monde sur cette épreuve, où il détient toujours le record du nombre de dix-huit victoires d’étape.
Il n’y a eu qu’une seule poussée, dans la deuxième étape à Nottwil, où Peter Sagan a terminé cinquième. Car après l’événement tragique et la mort du talentueux Gino Mäder, les arbitres ainsi que les organisateurs de la course ont pris la conclusion de la septième étape samedi pour être un personnage de sprinter.
Peter Sagan n’a donc atteint ni la victoire ni le podium. Qu’on le veuille ou non, force est d’admettre que ses années les plus fécondes sont probablement déjà révolues. Mais cela ne signifie pas qu’il ne « pleuvra » pas au moins une fois de plus. Peter a de l’expérience à donner et ne sous-estime certainement rien, même en préparation de sommets importants, mais il doit aussi calculer. S’il veut atteindre l’arrivée de la 110e édition du Tour de France à Paris sur les Champs-Élysées dans les prochaines semaines, il doit aller dans ce sens dans sa préparation.
Il se préparait, comme à son habitude pour ce sommet, dans le milieu traditionnel aux USA, et les étapes sur les routes suisses auraient dû en dire long sur ses possibilités en France. Lui-même a dit à l’arrivée qu’il n’était pas mécontent, qu’il avait accompli tout ce qu’il voulait. Même si le résultat n’était pas tout à fait le même, il se sentait bien et n’a parcouru les collines qu’autant qu’il en avait besoin à ce moment-là.
Un bon feeling est toujours important avant le Tour, car ce sera très important là-bas d’abord en Espagne puis sur les routes françaises. La performance de Sagan au Tour de Suisse doit également être considérée comme le fait qu’il est revenu à la course après une séance d’entraînement en haute altitude, qui visait principalement une préparation traditionnelle éprouvée pour le Tour.
Dimanche, il devrait se présenter à Tlmačy au championnat conjoint des coureurs sur route de Slovaquie et de République tchèque. Il a huit titres à son actif, et se bat certainement pour le neuvième. S’il y parvient, ce sera la première fois sans son frère Juraj à ses côtés ou sans un autre copilote slovaque de l’équipe actuelle. Cependant, il a suffisamment d’expérience pour se repérer tout seul dans le peloton de départ. Tous ses supporters pensent qu’il arrivera aussi à Okolo Slovaquie, mais l’équipe n’a pas encore confirmé ce départ.
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