Au cours des dix premiers mois de cette année, 275 500 personnes sont entrées illégalement dans l’Union européenne. C’est 73 % de plus qu’à la même période l’année dernière et le plus depuis 2016. Les migrants empruntent le plus souvent la route passant par les Balkans occidentaux. L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) a informé lundi 14 novembre.

En octobre, les États membres de l’UE ont enregistré 36 500 entrées illégales sur leur territoire, soit 47 % de plus qu’en octobre dernier.

2 300 membres de l’agence Frontex sont actuellement impliqués dans des opérations aux frontières extérieures de l’UE. Environ 500 d’entre eux opèrent dans les Balkans, où l’afflux de migrants a été le plus important ces derniers temps et a également augmenté le plus rapidement depuis l’année dernière. Les personnes détenues dans cette zone en raison de l’immigration clandestine viennent le plus souvent d’Afghanistan, d’Irak et du Burundi.

La deuxième route la plus empruntée est celle via la mer Méditerranée, où 79 140 personnes sont venues dans l’UE cette année, dont plus de 7 000 en octobre. La popularité de cette route diminue légèrement d’année en année, elle est le plus souvent empruntée par des migrants en provenance d’Égypte, de Tunisie et du Bangladesh.

Bien qu’il ne s’agisse pas réellement d’arrivées dans l’UE, mais de départs, Frontex surveille également les tentatives de se rendre illégalement en Grande-Bretagne via la Manche. Au cours des trois premiers trimestres, ils étaient 62 323, soit 70 % de plus qu’à la même période l’an dernier.

Au cours du mois d’octobre, 10 000 personnes ont fait ce voyage. La France et la Grande-Bretagne tentent conjointement d’empêcher la migration à travers le détroit. Les deux pays ont signé un nouvel accord sur la coordination et le renforcement des patrouilles dans la zone.