La France est devenue le premier pays à avoir ce droit dans la Constitution.
Les deux chambres du Parlement français ont voté lundi l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution lors d’une réunion commune à Versailles, rapporte l’AFP. Le projet de loi a été adopté à une écrasante majorité de 780 voix contre 72 et a reçu une longue ovation.
Le président français Emmanuel Macron, qui a soutenu le changement constitutionnel, a salué le vote, tout comme un groupe de défense des droits des femmes. Le mouvement anti-avortement a en revanche critiqué cette décision.
La France a ainsi affirmé le droit à l’avortement dans la Constitution à l’heure où il est remis en question ou nié aux Etats-Unis et dans certains pays européens, constate l’AFP.
L’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française en Rapports RTVS dédicacé par Karolína Kučerová :
L’année dernière, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, Macron a déclaré qu’il soutenait l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. Il l’a fait environ un an après que la Cour suprême des États-Unis a annulé la décision historique Roe v. Wade de 1973, qui établissait le droit à l’avortement aux États-Unis jusqu’à environ la 22e semaine de grossesse.
Ce n’était pas sans critiques
Selon les sondages d’opinion, environ 80 pour cent des Français soutiennent la légalisation de l’avortement. Des militants du droit à l’avortement se sont rassemblés dans le centre de Paris pour applaudir et applaudir tandis que la Tour Eiffel tremblait en arrière-plan. « MyBodyMyChoice » est apparu sur un écran géant lors de l’annonce du résultat du vote, a rapporté l’AP.
« Nous envoyons un message à toutes les femmes : votre corps vous appartient et personne ne peut décider à votre place », a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal avant le vote. « Célébrons ensemble le début des nouvelles libertés garanties par la Constitution », a écrit Macron sur le réseau social X.
Les femmes ont légalement le droit à l’avortement en France depuis 1974. Mais un arrêt de la Cour suprême américaine de 2022 a incité des militants à faire pression sur la France pour qu’elle devienne le premier pays à protéger explicitement ce droit dans sa constitution.
Cependant, l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution n’a pas été sans critiques. La présidente de l’Association des familles catholiques, Pascale Morinière, a qualifié cette décision de défaite pour les militants anti-avortement.
« Lecteur. Fanatique de la cuisine professionnelle. Écrivain. Gourou d’Internet. Amateur de bière d’une humilité exaspérante. Fan de café sans vergogne. »