Il a qualifié d’erreur le fait que l’agriculture slovaque ait commencé à ne dépendre que des programmes de subventions des fonds de l’Union européenne déjà sous son gouvernement. « Il s’est avéré que ce n’est pas suffisant, que nous devons avoir notre propre système de subventions. Dans d’autres pays, il existe également des programmes nationaux pour soutenir les agriculteurs, en Slovaquie, un montant ridicule du budget de l’État va au département de l’agriculture non seulement par rapport à des pays comme la France, l’Allemagne, l’Espagne, mais aussi par rapport à la République tchèque, la Hongrie et la Pologne », a estimé Fico.

Le parti Smer-SD veut introduire le Programme national de soutien à l’agriculture s’il participe au gouvernement après les élections de septembre. « L’État devra dire combien d’argent sera alloué annuellement du budget aux agriculteurs et aux producteurs alimentaires, de sorte qu’en plus du régime de subventions de l’argent européen, ils disposent également d’un régime de subventions de l’argent national », a déclaré Fico.

Selon le président du parti, la situation actuelle nécessite des solutions radicales. « Dans le passé, il n’y avait pas d’inflation aussi élevée ni d’augmentation énorme des prix des denrées alimentaires, il y avait un plus grand degré de stabilité, il n’était donc pas nécessaire d’adopter des solutions aussi radicales. » Selon lui, l’argent des agriculteurs peut être économisé en reconsidérant l’achat d’armes pour l’armée. « Nous devons moderniser l’armée, mais dans une mesure différente de celle proposée. Le gouvernement veut dépenser 340 millions d’euros sur trois ans pour acheter des hélicoptères américains Viper totalement inutiles dont nous n’avons pas besoin. De même, 200 millions pour l’achat de quatre-roues, qui sont censés venir des USA, mais on peut aussi les fabriquer en Slovaquie, on n’a pas besoin de les importer ici. Cet argent économisé peut également être distribué à l’agriculture », a déclaré Fico.

Selon le vice-président de Smer-SD, Richard Takač, la récolte de cette année en Slovaquie est estimée à 10 à 12 % de plus. Cependant, les agriculteurs sont menacés par d’importantes importations de céréales en provenance d’Ukraine, ainsi que de fruits et légumes. « Aujourd’hui, l’accord céréalier entre l’Ukraine et la Russie prend fin, une plus grande pression sera créée par l’Ukraine pour importer des céréales en Europe », a-t-il conclu.