Les dirigeants réunis lors d’un sommet extraordinaire à Riyad ont appelé à l’arrêt des opérations militaires dans la bande de Gaza. La Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique y participent.
Des dizaines de dirigeants, dont le président iranien Ebrahim Raisi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le cheikh Tamim ibn Hamad Al Sani du Qatar, ainsi que le président syrien Bashar al-Assad, participent à une réunion d’urgence pour discuter de la guerre en cours entre Israël et le Hamas.
Le prince héritier saoudien Muhammad bin Salman, organisateur du sommet, a confirmé que Riyad « tenait les autorités d’occupation (israéliennes) responsables des crimes commis contre les Palestiniens ».
« Nous sommes convaincus que la seule façon de garantir la sécurité, la paix et la stabilité dans la région est de mettre fin à l’occupation, au siège et à la colonisation », a déclaré ben Salmane en référence aux actions d’Israël à Gaza et en Cisjordanie occupée.
« Nous sommes confrontés à un désastre humanitaire qui prouve l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU et de la communauté internationale à mettre fin aux violations flagrantes du droit international par Israël », a ajouté le prince héritier.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que les Palestiniens étaient confrontés à une « guerre génocidaire » et a appelé les États-Unis à mettre fin à « l’agression » d’Israël, un allié clé des États-Unis. Il a ajouté que Washington « porte la responsabilité de l’absence de solution politique » au conflit.
Lors du sommet, le président iranien Raïssi a appelé les gouvernements des pays islamiques à désigner l’armée israélienne comme « organisation terroriste ». Dans le même temps, selon lui, ces pays devraient rompre toute relation politique et économique avec Israël.
Le président turc Erdogan a critiqué les pays occidentaux, affirmant qu’ils parlent des droits de l’homme et des libertés, mais « gardent le silence sur les massacres en cours en Palestine ».
Il a appelé à une conférence internationale de paix dont le but serait de trouver une solution permanente au conflit entre Israël et les Palestiniens. « A Gaza, nous n’avons pas besoin de répits de quelques heures, mais plutôt d’un cessez-le-feu permanent », a-t-il souligné.
L’Arabie saoudite devait initialement tenir deux réunions spéciales distinctes pour la Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique, qui rassemble 57 États membres, dont l’Iran. Mais en fin de compte, il a été décidé que LAŠ et l’OCI se réuniraient.
Selon des sources diplomatiques arabes, cette décision est liée au fait que les délégations de LAŠ ne se sont pas mises d’accord sur la forme finale de la déclaration. Certains pays, dont l’Algérie et le Liban, ont suggéré qu’Israël soit menacé de couper ses approvisionnements en pétrole.
Cependant, selon des diplomates, au moins trois pays, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn, qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël, ne sont pas d’accord avec cette proposition. (TASR)
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