Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) discutera du conflit en cours entre Israël et le mouvement militant palestinien Hamas. Les négociations devraient débuter à 18h00 heure locale (00h00 CET), rapporte l’AFP.

Selon les diplomates, deux résolutions contradictoires seront discutées. La première a été proposée par la Russie, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat et milite pour une livraison ininterrompue d’aide humanitaire aux Palestiniens de la bande de Gaza. Cependant, la proposition ne mentionne pas le mouvement Hamas, qui a lancé une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre.

De l’autre côté, un projet de résolution proposé par le Brésil, qui condamne immédiatement l’attaque « terroriste » du Hamas, ainsi que l’enlèvement d’otages par des militants radicaux dans l’enclave palestinienne. Dans le même temps, il « appelle fermement » à ce que les civils palestiniens répondent à leurs besoins fondamentaux et demande instamment l’introduction de soi-disant « pauses humanitaires » pendant les combats pour permettre aux travailleurs humanitaires d’entrer.

Les Etats-Unis insistent pour que le Conseil de sécurité de l’ONU condamne les attaques du Hamas comme un « acte terroriste », écrit l’AFP.

Au moins neuf voix des 15 membres du conseil d’administration sont nécessaires pour adopter une résolution. Dans le même temps, aucun des cinq membres permanents, à savoir les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France et la Russie, ne peut y opposer son veto.

Selon l’AFP, des diplomates anonymes estiment que les négociations seront difficiles, étant donné que le conflit israélo-palestinien polarise régulièrement les opinions des membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Israël a déclaré la guerre au Hamas un jour après que des militants du mouvement islamiste ont pris d’assaut depuis la bande de Gaza la frontière fortement fortifiée vers le territoire israélien, tuant au moins 1 400 personnes, dont des soldats et des civils.

En réponse, Israël a imposé un blocus sur l’enclave côtière et a lancé un bombardement massif de la zone, tuant plus de 2 750 personnes et déplaçant environ un million de Gazaouis.

Il existe actuellement une menace d’escalade du conflit : Israël se prépare à une opération terrestre dans la zone dans le but d’éliminer le commandement militaire et la direction politique du Hamas, ainsi que ses partisans armés.