Dans le nouveau numéro de Charlie Hebdo, il y a plus de caricatures d’ecclésiastiques iraniens.
L’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a recommencé à se moquer des religieux iraniens et, malgré les protestations de Téhéran et de ses alliés, publiera davantage de caricatures du chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, dans son nouveau numéro, écrit l’AFP.
Un nouveau numéro de l’hebdomadaire fustigeant le régime islamique sort en kiosque mercredi, mettant en vedette des religieux dans des situations sexuellement suggestives en première page.
« Les Mulls ne sont pas contents. Les caricatures de leur chef suprême… ne semblent pas les avoir fait rire… Rire les uns des autres n’a jamais été le fort d’un tyran », déclare l’éditeur du magazine connu sous le nom de Riss dans son article.
Charlie Hebdo a déjà publié la semaine dernière des caricatures du chef spirituel iranien Ali Khamenei dans un numéro spécial paru à l’occasion de l’anniversaire de l’attentat de sa rédaction parisienne. Les auteurs de certains sont aussi des artistes iraniens vivant en exil.
Peu de temps après, le site éditorial a été exposé à une attaque informatique. Riss a écrit à son sujet dans le dernier numéro : « Personne ne meurt dans une attaque numérique, mais cela donne le ton. Le régime des mollahs se sent tellement menacé qu’il considère qu’il est vital de pirater le site Internet d’un journal français afin de préserver son existence ».
« D’un côté, c’est un honneur, mais surtout, cela montre qu’ils sentent que leur pouvoir est très fragile », a-t-il ajouté. exprimé Riss.
Dans son numéro spécial, Charlie Hebdo a publié des dessins créés par divers auteurs dans le cadre d’un concours lancé par le magazine pour soutenir la vague actuelle de manifestations antigouvernementales en Iran. Ces manifestations, qui durent depuis plusieurs mois, ont été déclenchées par la mort de la Kurde Mahsa Aminíová, une jeune femme arrêtée pour avoir prétendument enfreint le strict code vestimentaire.
Mercredi dernier, Téhéran a convoqué l’ambassadeur de France à qui il a fait part de son indignation « offensant et immoral » les dessins animés. Un jour plus tard, les autorités iraniennes ont fermé l’Institut français des relations internationales (IFRI) à Téhéran, qui est affilié au ministère français des Affaires étrangères.
Les caricatures de Charlie Hebdo ont également été condamnées mardi par le mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban, qui a appelé Paris à prendre des mesures contre le journal satirique. Le Hezbollah a également rappelé que Khamenei n’est pas seulement un dirigeant, mais aussi « un symbole religieux pour des dizaines de millions de croyants ».
« Le Hezbollah condamne fermement cet acte odieux… Nous appelons les personnes libres et honnêtes du monde entier à le condamner », a déclaré le parti chiite dans un communiqué, cité par le journal français Le Monde sur son site Internet.
Dans un communiqué, le Hezbollah appelle le gouvernement français à « a pris des mesures énergiques pour punir les auteurs de cet acte, qui ont attaqué ce qui est sacré et bafoué la dignité de toute la nation ».
« Lecteur. Voyageur évangéliste. Internetaholic indépendant. Fier spécialiste du Web. Passionné de Twitter. »