L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) a remporté les élections législatives anticipées en France face à la coalition centriste du président Emmanuel Macron et à l’Union nationale (RN) d’extrême droite. Cependant, aucun groupe n’a obtenu la majorité absolue au parlement. C’est ce qui ressort des résultats officiels du deuxième tour de scrutin, rapporte TASR en s’appuyant sur l’agence AP et le journal Le Monde.
Selon ces résultats, le Nouveau Front populaire occupera 182 sièges à l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement qui compte 577 députés. La coalition de Macron Ensemble (ENS) aura 168 sièges et l’Association nationale, arrivée en tête après le premier tour, 143 sièges.
Selon l’agence AFP, une telle répartition des forces signifie une période de nouvelle incertitude politique pour la France. 289 sièges sont nécessaires pour obtenir la majorité absolue, et le chemin pour y parvenir reste incertain à trois semaines des Jeux olympiques de Paris.
Pour le RN, les résultats sont décevants après avoir terminé avec une avance significative au premier tour il y a une semaine. En revanche, ce parti aura sa plus large représentation jamais enregistrée au parlement.
Les centristes de Macron ont perdu des dizaines de députés, mais s’en sortent mieux que prévu. Le président lui-même, qui a annoncé des élections anticipées après l’échec de l’ENS aux élections européennes, n’a pas encore commenté publiquement les résultats. Son cabinet a toutefois indiqué que le président attendrait la composition définitive de l’Assemblée nationale avant de prendre d’autres décisions. Celle-ci se réunira pour la première fois le 18 juillet.
Le Premier ministre Gabriel Attal a déjà annoncé qu’il présenterait lundi sa démission au chef de l’Etat. Il a toutefois ajouté que si le président le rejette, il est prêt à rester en fonction aussi longtemps que nécessaire, notamment en référence aux prochains Jeux olympiques.
Les représentants du Nouveau Front populaire (NPF) ont demandé dimanche, après la publication des prévisions, la possibilité de former un nouveau gouvernement. Ils n’ont toutefois pas encore décidé qui ils souhaiteraient à sa tête, a rapporté AP. Cette alliance élargie, née le mois dernier après l’annonce d’élections anticipées, réunit des socialistes, des écologistes, des communistes et le parti d’extrême droite La France inflexible (LFI).
Selon l’un des scénarios, la gauche pourrait tenter d’obtenir le soutien des forces centristes : soit un gouvernement minoritaire, soit une grande coalition serait formé. Dans un tel cas, Macron serait probablement contraint de nommer un Premier ministre issu des rangs de la gauche, écrit l’agence DPA. Si aucun des deux camps ne parvient à former un gouvernement, le cabinet actuel pourrait rester en place temporairement ou Macron pourrait nommer un gouvernement intérimaire.
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