JPMorgan va dépenser 20 millions pour la séquestration du carbone

JPMorgan Chase va verser 20 millions de dollars à la start-up suisse Climeworks pour éliminer le carbone de l’air rapporte Bloomberg. Climeworks a été fondée en 2009. C’est l’une des premières entreprises qui s’est concentrée sur la capture directe du dioxyde de carbone de l’atmosphère et son stockage permanent ultérieur. L’entreprise a ouvert sa première usine en Islande en 2021 et a achevé le déménagement cette année. Elle construit actuellement sa deuxième usine ; également en Islande. Bien qu’il s’agisse d’un investissement relativement faible de JPMorgan, l’injection aidera Climeworks à étendre ses services.

Les scientifiques estiment que le monde pourrait avoir besoin d’éliminer chaque année des milliards de tonnes de carbone de l’atmosphère d’ici le milieu du siècle pour ralentir le réchauffement climatique. L’accord avec JPMorgan portera sur 25 000 tonnes de CO2 sur neuf ans.

Climeworks et d’autres startups de capture directe du carbone ont encore un certain nombre d’obstacles à surmonter avant de pouvoir jouer un rôle significatif dans l’élimination des émissions qui réchauffent la planète. Le principal d’entre eux est le prix élevé que les acheteurs doivent actuellement payer pour ces services. L’achat moyen de JPMorgan est d’environ 800 $ par tonne d’enlèvement. La plupart des experts fixent le prix optimal à 100 $. Dans le même temps, la technologie est énergivore pour concurrencer d’autres industries dans le domaine de l’électricité propre.

Ce n’est pas le premier investissement de JPMorgan dans l’élimination du carbone. La société de services financiers a récemment rejoint Frontier, qui regroupe les fonds de grandes entreprises acheteuses. La banque fait partie d’une alliance de banques engagées à atteindre le zéro net d’ici 2050. Elle a récemment réalisé d’importants investissements dans les énergies renouvelables. Cependant, le montant que la banque dépensera pour l’élimination du carbone est inférieur au montant qu’elle a utilisé pour financer des projets de combustibles fossiles.

Entre 2016 et 2022, JPMorgan a dépensé plus de 400 milliards de dollars en prêts et souscriptions dans le secteur des combustibles fossiles. Le rapport de Rainforest Alliance a révélé que cette décision en faisait le plus grand financier mondial des combustibles fossiles, bien que ses prêts de ce type aient déjà chuté de 42% l’année dernière.

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Olivie Bourdillon

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