L’ancien Premier ministre italien a été dépeint comme un gangster en plastique.
PARIS/ROME. L’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a fait sensation en publiant dans son dernier numéro une caricature consacrée à la mort de l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi.
Comme l’a rapporté l’ANSA, le dessin animé intitulé « Berlusconi est mort » montre quatre hommes aux allures de mafieux poussant un cercueil dans l’ouverture d’un récipient en plastique.
Selon l’agence ANSA, il s’agit d’une référence évidente aux accusations jamais prouvées de lien de Silvio Berlusconi avec la mafia, mais aussi au fait que feu l’ex-Premier ministre était connu pour avoir souvent recours aux services de chirurgiens plasticiens.
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L’ANSA a ajouté que cette caricature a fait sensation – certains lecteurs la jugent appropriée, d’autres « dégoûtante ».
Dans un article spécial consacré à l’hebdomadaire Berlusconi, il est écrit, entre autres, qu’il fut le premier milliardaire à entrer en politique, l’enrichissant ainsi de l’affirmation que « l’État est une entreprise et que le cynisme peut servir de code moral « .
Selon l’auteur du commentaire, avec cette approche, Berlusconi a ouvert la voie à des « représentations d’avatars » en politique, dont la plus aboutie est l’ex-président américain Donald Trump.
Selon Charlie Hebdo, Berlusconi a aussi été le premier à parler de « juges rouges » et à théoriser un « complot » judiciaire.
Ils l’appelaient un homme d’affaires polyvalent
Charlie Hebdo a également rappelé que Berlusconi a été « surtout le premier à diaboliser l’extrême droite », alors que « dès son premier mandat il a gouverné avec des post-fascistes de l’Alliance nationale (Alleanza Nazionale) et des régionalistes xénophobes et anti-européens de la Ligue du Nord ».
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L’hebdomadaire français décrit Berlusconi comme un « homme d’affaires polyvalent : avec l’immobilier, le cinéma, la télévision, l’édition, la finance, la publicité, le téléphone, le football », qui est rapidement devenu l’un des piliers de la politique italienne des 30 dernières années.
« Et tout cela malgré plus de 30 procès pour fraude fiscale, corruption, faux, financement illégal de partis politiques, détournement de fonds publics, lien avec la mafia, prostitution de mineurs », rappelle l’hebdomadaire.
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