L’Union européenne (UE) a critiqué sept pays, dont la Slovaquie, la France et l’Italie, pour leurs déficits publics élevés. Il s’agit de la première phase d’une confrontation entre la Commission européenne (CE) et les gouvernements qui ne respectent pas les règles budgétaires, qui pourrait déboucher sur des milliards d’euros d’amendes. TASR informe à ce sujet sur la base de rapports AP et Bloomberg.
La CE a déclaré mercredi que «« a lancé la procédure de déficit excessif » contre la France, la Belgique, l’Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Slovaquie. Cette procédure, qui nécessite des mesures correctives et peut conduire à des amendes en cas de non-conformité budgétaire, vise à ce que les pays corrigent leurs niveaux excessifs de déficit ou de dette publique.Les problèmes de viabilité budgétaire sont faibles à court terme dans tous les États membres de l’UE, alors qu’à moyen et long terme ils sont accrus dans plusieurs pays, en raison des ratios élevés et/ou en hausse attendus entre la dette et la performance économique dans certains pays membres. a déclaré la CE.
Parmi les pays cités ci-dessus, la France et l’Italie, deuxième et troisième économies de la zone euro, attirent le plus l’attention. Leurs dettes dépassent largement 100 % du produit intérieur brut (PIB). La Roumanie est soumise depuis longtemps à la procédure de déficit excessif, et sept autres pays l’ont désormais rejointe.
L’annonce de la Commission européenne est l’aboutissement d’un réajustement à long terme des règles budgétaires de l’UE. Les nouvelles règles permettent également de les faire respecter par le biais d’amendes. Le système de sanctions précédent n’a jamais été activé. La prochaine étape sera la présentation par les pays de plans à moyen terme dans lesquels ils s’engagent à limiter la croissance des dépenses au cours des quatre prochaines années. Les gouvernements doivent les présenter d’ici le 20 septembre. La Commission européenne évaluera ensuite ces plans en novembre et établira des procédures pour le redressement des finances publiques des différents États.
Le Pacte de stabilité et de croissance, qui régit les finances publiques de l’Union européenne, a été suspendu pendant toute la durée de la pandémie. Il devait permettre aux gouvernements de soutenir les économies frappées par des mesures restrictives. Mais la récente crise du coût de la vie a entraîné une augmentation des dépenses de soutien, ce qui a entraîné une détérioration de la santé des finances publiques des pays de l’UE. La Commission européenne estime que la dette de la France va continuer à augmenter et atteindra près de 114 % du PIB l’année prochaine. S&P Global Ratings a dégradé la note du pays en mai après avoir souligné que Paris n’atteignait pas ses objectifs de réduction du déficit public.
L’année dernière, la dette italienne est tombée à 137 % du PIB. Mais elle est aujourd’hui en train de croître et, selon l’agence Scope Ratings, elle dépassera d’ici trois ans la dette grecque en termes de performance économique. La dette de l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, dépasse également 100 % du PIB, mais elle suit désormais une tendance à la baisse, contrairement à la France et à l’Italie.
(TASR)
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