PARIS – Le parquet antiterroriste français a inculpé le principal suspect de l’attaque au couteau perpétrée dans la basilique de la ville française de Nice du meurtre de trois personnes. C’est ce qu’a rapporté l’agence AFP lundi.

Le jour de l’attaque, le 29 octobre, la police a tiré et grièvement blessé le Tunisien Bráhim Awsáwi, 21 ans. Les procureurs ont porté plainte contre lui après que son état de santé s’est amélioré et ils ont pu l’interroger. Après l’attentat de Nice, au cours duquel trois personnes sont mortes, la France a déclaré le niveau d’alerte le plus élevé face aux attentats terroristes. Au total, il s’agit de la deuxième attaque jihadiste en France en un mois.

Vendredi 16 octobre, un enseignant a été sauvagement assassiné à Conflans-Sainte-Honorine, dans la métropole parisienne. L’enseignant a été assassiné par un islamiste d’origine tchétchène de 18 ans, Abdoullakh Anzor, juste devant l’école où il enseignait. Il a séparé la tête du corps de sa victime avec un long couteau. La police a ensuite abattu l’agresseur. En réponse aux attentats, le parti du président français Emmanuel Macron a rédigé, entre autres, une nouvelle loi sur la sécurité qui a suscité une vague de critiques et de protestations en France.

La proposition susmentionnée limiterait le droit de prendre et de publier des images des visages des policiers dans l’exercice de leurs fonctions, y compris lors d’interventions. La restriction s’appliquerait également aux médias. Le gouvernement a ensuite annoncé qu’il réviserait la partie controversée de la proposition. Des militants réclament cependant que ce passage soit totalement supprimé du projet de loi. La proposition contient également un certain nombre d’autres mesures controversées, telles qu’une surveillance et un enregistrement plus étendus des manifestations par des caméras de police, notamment à l’aide de drones. Le gouvernement affirme que la loi proposée protégera mieux la police.