Les autorités françaises ont libéré mercredi un homme soupçonné d’être impliqué dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi après avoir découvert que son identité ne correspondait pas à un mandat d’arrêt international délivré par la Turquie. Il a été rapporté par l’agence AFP.
L’homme portait le nom de Khalid Alutajbí inscrit sur son passeport. La police française des frontières l’a arrêté mardi à l’aéroport Paris Charles de Gaulle peu avant qu’il ne s’apprête à embarquer sur un vol à destination de Riyad, la capitale saoudienne, ont indiqué des sources policières.
Un homme du nom de Khalid Alutaybi est l’une des 26 personnes jugées par contumace en Turquie pour avoir participé à un commando envoyé au consulat d’Istanbul le 2 octobre 2018 pour assassiner le journaliste Khashoggi et détruire les preuves de l’acte, a rapporté l’AFP, citant les conclusions des enquêteurs .
« En vérifiant minutieusement l’identité de cette personne, nous avons constaté que le mandat d’arrêt ne lui est pas applicable », a indiqué le parquet de Paris dans un communiqué. Comme elle l’a ajouté, l’homme a ensuite été libéré.
Lire la suite La France a arrêté un membre présumé du commando qui a tué le journaliste Khashoggi
Alors que les autorités françaises vérifiaient l’identité du suspect, l’ambassade d’Arabie saoudite à Paris a publié mardi soir un communiqué affirmant que l’homme détenu n’avait « rien à voir avec l’affaire » et a exigé sa libération immédiate.
L’AFP a cité des sources de sécurité saoudiennes disant que « Khalid Al-Taybi » est un nom très courant dans le pays et qu’Al-Taybi, que les autorités françaises soupçonnent d’avoir détenu, est actuellement en prison en Arabie saoudite « avec tous les accusés dans ce cas .
Aucun des responsables saoudiens n’a jamais été personnellement jugé en Turquie pour le meurtre de Khashoggi, et tous sont jugés par contumace, rappelle l’AFP.
Jamal Khashoggi, qui est passé de partisan du régime saoudien à son opposant, a été assassiné le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul, en Turquie, par un commando d’agents saoudiens. Son corps n’a jamais été retrouvé. Le meurtre a suscité une indignation internationale qui ne s’est pas apaisée. Les services secrets occidentaux reprochent au prince héritier saoudien Muhammad bin Salman son « acceptation ».
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