La France a arrêté jeudi un bateau britannique qui pêchait sans autorisation dans ses eaux territoriales et a adressé un avertissement à un autre. Le différend sur les droits de pêche après le Brexit se poursuit. Il a repris mercredi après que la France a menacé de perturber le commerce avec la Grande-Bretagne et d’imposer de nouvelles sanctions à moins que les navires français ne soient autorisés à entrer dans les eaux territoriales britanniques.
Photo: SITA/PA, Kamil Zihnioglu
Photographié en août 2020, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal
Les forces navales françaises ont effectué jeudi soir plusieurs contrôles aléatoires sur des bateaux de pêche près de la ville portuaire du Havre, a indiqué le ministère français des Affaires maritimes. Le navire détenu a été détourné vers le port du Havre, le capitaine du navire faisant face à des accusations criminelles et ses prises étant confisquées par les autorités françaises. Le bureau du Premier ministre britannique Boris Johnson n’a pas immédiatement répondu au cas d’arrestation du navire.
La Grande-Bretagne n’a pas encore accordé toutes les licences de pêche demandées par les bateaux français dans le cadre d’un accord pour accéder à ses eaux après le Brexit. Cela a provoqué la colère du gouvernement parisien et inquiété les pêcheurs qui craignent pour leurs moyens de subsistance.
Par conséquent, mercredi, la France a publié une liste de sanctions qui pourraient entrer en vigueur le 2 novembre. Les sanctions comprennent, par exemple, le renforcement des contrôles aux frontières et de l’hygiène sur les marchandises importées de Grande-Bretagne, ou l’interdiction aux navires britanniques d’entrer dans certains ports français. Les sanctions peuvent également affecter les approvisionnements en énergie de la France vers la Grande-Bretagne.
Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré que la France manquait de patience. Le gouvernement britannique a qualifié ces menaces de la France de « décevantes ». Selon la Grande-Bretagne, les sanctions proposées sont disproportionnées. « Ce n’est pas quelque chose que nous attendrions d’un proche allié et partenaire », a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
Le secrétaire britannique au Brexit, David Frost, a déclaré sur Twitter que la Grande-Bretagne demanderait des éclaircissements à la France et envisagerait des mesures de rétorsion à cet égard. Selon Frost, la Grande-Bretagne n’a pas encore discuté de cette question avec la France à un niveau officiel.
Le différend entre la France et la Grande-Bretagne porte sur la délivrance de licences de pêche dans les eaux territoriales britanniques situées entre 6 et 12 milles nautiques des côtes britanniques. Cela s’applique également aux eaux autour de l’île de Jersey et de la dépendance de la Couronne britannique.
La tension qui a surgi entre la France et la Grande-Bretagne à propos de ce différend a conduit, par exemple, la Grande-Bretagne à envoyer des patrouilleurs sur l’île de Jersey en mai après que la France a menacé de bloquer l’île britannique.
Lire la suite La France a menacé de bloquer l’île de Jersey, la Grande-Bretagne y a envoyé des patrouilleurs
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