La France a salué vendredi l’échange historique de prisonniers entre la Russie et l’Occident et a appelé Moscou à libérer le citoyen français Laurent Vinatier et d’autres détenus « arbitrairement » dans le pays. L’agence TASR en informe, selon les informations des agences AFP et Reuters.

« La France partage les sentiments des familles et des gouvernements alliés suite à la libération de plusieurs prisonniers politiques détenus en Russie », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que ses pensées allaient à ceux qui sont toujours incarcérés en Russie, notamment le Français Vinatier, inculpé en juillet pour avoir recueilli des informations sur l’armée russe sans s’être enregistré comme agent étranger. « La France appelle à leur libération immédiate », a ajouté le ministère.

Mercredi, un tribunal de Moscou a prolongé jusqu’au 5 septembre la détention de Vinatier, un scientifique travaillant pour l’ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire. Lors des audiences précédentes, Vinatier avait admis avoir violé les lois russes et s’était excusé. Il risque cinq ans de prison.

Jeudi, un échange de prisonniers a eu lieu entre la Russie, la Biélorussie et les États-Unis, l’Allemagne, la Pologne, la Slovénie et la Norvège. Dans le cadre du plus grand échange de prisonniers entre l’Occident et Moscou depuis la guerre froide, trois Américains, cinq citoyens allemands et sept citoyens russes – opposants à la politique du Kremlin – emprisonnés en Russie, dont plusieurs proches de l’opposant politique russe Alexeï Navalny, décédé dans une prison russe en février, ont été libérés.

Il y a encore des centaines de prisonniers politiques et de personnes détenues arbitrairement en Russie, ont indiqué des organisations de défense des droits de l’homme, selon l’AFP.

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