En France, mercredi 14 juillet, à l’occasion du 232e anniversaire de la prise de la Bastille, un traditionnel défilé militaire se déroule dans le centre de Paris sur les Champs-Élysées.
L’année dernière, en raison de la pandémie, il n’y a pas eu de défilé. C’était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À la place, une petite fête a eu lieu sur la place de la Concorde à Paris.
A l’occasion de la fête nationale, environ 71 avions et 25 hélicoptères ont survolé pour la première fois la métropole. Lors du défilé militaire avec la participation du président français Emmanuel Macron, 221 véhicules, plus de 4 000 militaires et 2 300 cavaliers devraient défiler sur la célèbre avenue des Champs-Élysées à Paris.
L’année dernière, les célébrations s’étaient déroulées sans la participation du grand public et étaient dédiées aux travailleurs de la santé en première ligne de la lutte contre la pandémie.
Cette année, le public est de retour sur les Champs-Élysées, mais les spectateurs devront respecter les distances de sécurité. Les tribunes qui jalonnent la célèbre avenue ont une capacité de 25 000 personnes, mais cette année, il ne pourra y en avoir que 10 000.
Des membres du gouvernement français et l’épouse du président Brigitte Macron regardent le cortège.
L’escadron de voltige de la Patrouille de France a volé à 300 mètres au-dessus de la foule qui assistait au défilé, en lançant des fumigènes aux couleurs du drapeau français, donnant le coup d’envoi de l’ensemble du défilé. Le vol de l’escadron a été menacé par une météo défavorable jusqu’au dernier moment.
L’attaque de la Bastille
La date du 14 juillet 1789 est restée gravée de manière durable et indélébile non seulement dans l’histoire de la France et de l’Europe, mais aussi dans celle du monde entier. L’attaque de la forteresse et de la prison détestées de la Bastille, symbole de l’arbitraire et du despotisme royal, a marqué à la fois le début de la Grande Révolution française et la fin de la monarchie absolutiste dans le pays.
« Le premier à pénétrer dans la forteresse fut une sorte de chaudronnier, ils le jetèrent par terre et lui brisèrent les jambes. Un autre était un homme de la garde française, il eut plus de chance. Je suis arrivé pendant le premier assaut des ouvrages, mais il se passa un miracle, à trois heures et demie la Bastille était déjà occupée. » l’un des révolutionnaires écrit Camille Desmoulins dans sa lettre à son père.
La Bastille, plus précisément la Bastille Saint-Antoine, était à l’origine une forteresse située à l’emplacement de l’actuelle place de la Bastille à Paris. La forteresse servait de défense renforcée de la porte Saint-Antoine et des murs de la partie est de Paris.
Le maire de Paris, Hugues Aubriot, le fit d’abord édifier avec quatre tours, ce qui correspondait à la construction des forteresses de l’époque. La construction, sous le règne du roi Charles V, dura de 1370 à 1383.
L’édifice lui-même mesurait 66 mètres de long, 34 mètres de large et 24 mètres de haut. Un fossé s’étendait autour de la forteresse, dans lequel on déversait l’eau de la Seine. Quatre autres tours furent progressivement ajoutées aux quatre tours.
La Bastille fut déjà utilisée comme prison sous le règne de Louis XI (1461-1483), mais seul le cardinal de Richelieu (premier ministre de Louis XIII en 1624-1642) la transforma en prison.
C’était un établissement pour des gens relativement aisés, nobles et hauts bourgeois, qui disposaient de grandes pièces avec une nourriture sélectionnée et des domestiques à leur disposition. Le nombre de prisonniers n’a jamais dépassé 45. Cependant, à la Bastille, il y avait aussi des cellules pour les prisonniers « ordinaires » avec des conditions de détention bien pires.
Le bâtiment devint le symbole du début de la Révolution française après avoir été attaqué le 14 juillet 1789 par des révolutionnaires qui cherchaient à y trouver des armes et de la poudre à canon. Deux jours plus tard, le bâtiment fut entièrement démoli et certaines pierres furent vendues par le marchand Pierre-François Palloy comme souvenirs. La plus grande partie des pierres restantes fut utilisée pour construire le pont de l’Harmonie sur la Seine.
Le 14 juillet est célébré comme jour férié depuis 1790, mais au cours des années suivantes, les dirigeants de l’époque ne parvinrent pas à se mettre d’accord sur la date exacte à célébrer. Ce n’est qu’en 1880 que le Sénat approuva le projet de loi de Benjamin Raspail déclarant le 14 juillet jour férié national.
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