La France fait face à sa quatrième vague de chaleur estivale, avec le tarissement des sources d’eau potable dans de nombreux villages faute de précipitations. Pour l’Espagne, le mois de juillet de cette année a été le plus chaud des six dernières décennies.
Photo: SITA/PA
Un champ de tournesols presque complètement séché à Beaumont du Gatinais, à 100 kilomètres au sud de Paris, en France, le lundi 8 août 2022.
Les températures ont atteint 37 degrés Celsius dans le sud-ouest du pays dimanche, et l’air chaud se déplacera plus au nord au cours de la semaine, écrit Reuters.
Le gouvernement français a créé une cellule de crise pour atténuer les effets de la sécheresse. L’agence météorologique Météo France a déclaré qu’il s’agissait de la pire situation depuis le début des relevés en 1958. La sécheresse devrait s’aggraver au moins jusqu’au milieu du mois. En France, moins de 1 cm de pluie est tombé en moyenne en juillet. De nombreux villages doivent donc compter sur l’eau fournie par des camions-citernes, la compagnie nationale d’électricité EDF a limité le fonctionnement des centrales nucléaires en raison d’un manque d’eau de refroidissement, et les agriculteurs comptent les pertes liées à la baisse des récoltes.
En raison du manque d’eau, la quasi-totalité de la France est interdite d’irrigation. La récolte céréalière de cette année sera inférieure de 18,5% à celle de 2021, a indiqué le ministère de l’Agriculture. La Fédération nationale des syndicats d’agriculteurs s’attend à des problèmes d’approvisionnement en lait à partir de l’automne en raison de la baisse de la production de fourrage. L’Europe est déjà confrontée à une hausse des prix alimentaires en raison du blocage des exportations de céréales de la Russie et de l’Ukraine.
La compagnie d’électricité publique EDF a réduit la semaine dernière la production de la centrale nucléaire de Golfech dans le sud-ouest de la France en raison des températures élevées de l’eau dans la Garonne et a émis un avertissement pour les réacteurs le long du Rhône. Cette situation a aggravé les problèmes de production d’électricité, la moitié des 56 réacteurs nucléaires faisant l’objet d’une maintenance prolongée.
Au-dessus de 25 degrés en moyenne
Le mois de juillet de cette année a été le plus chaud en Espagne au cours des six dernières décennies. Il a été annoncé lundi par l’Agence météorologique nationale espagnole (AEMET), écrit l’agence AP.
Pour la première fois depuis le début des relevés en 1961, les météorologues espagnols ont mesuré une température moyenne de 25,6 degrés Celsius en juillet. C’était 2,7 degrés de plus que la moyenne la plus élevée enregistrée pour le mois de juillet.
La température la plus élevée de 46 degrés Celsius a été mesurée dans la ville andalouse de Morón de la Frontera le 24 juillet. La Galice, dans le nord-ouest du pays, a enregistré un record de 44 degrés dans la ville d’Orense, écrit AP.
La chaleur extrême et le manque de précipitations ont provoqué un certain nombre d’incendies de forêt en Espagne. Le système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS) a déclaré que 2022 était la pire année de l’Espagne à ce jour en termes d’étendue des zones brûlées et de nombre d’incendies. Environ 370 incendies cette année ont déjà détruit environ 240 000 hectares de forêt et d’autre végétation en Espagne.
L’office météorologique du Portugal voisin (IMPA) a également déclaré que le mois de juillet de cette année était le plus chaud du pays depuis 1931. La température moyenne y a atteint 25,1 degrés Celsius, soit près de trois degrés de plus que la moyenne prévue en juillet.
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