BRATISLAVA / Les chefs d’État ou de gouvernement de France, d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie ont publié une déclaration commune après la réunion de Versailles, en France. Dans un effort pour atténuer l’impact du soi-disant Brexit, ils appellent à la création d’une Union européenne qui permettrait aux différents groupes de ses États membres d’avancer à leur propre rythme.

Les dirigeants des quatre économies les plus puissantes de l’Union européenne se sont réunis à Versailles pour préparer l’avenir de l’union sans la Grande-Bretagne. Cependant, outre le sujet principal, ils ont également discuté d’autres problèmes d’actualité : la vague migratoire, la crise financière et la montée du populisme. Selon le président français François Hollande, le groupe européen des Vingt-Sept doit rester uni. « Certains pays peuvent progresser et devenir plus forts sans en exclure d’autres. Il est très important de rester solidaire au sein de l’ensemble du groupe des Vingt-Sept, mais aussi de ne pas entraver la capacité des pays à se développer à des rythmes différents », a déclaré le président français François Hollande.

Angela Merkel est également favorable à une Europe à deux vitesses. La chancelière allemande estime que si l’union ne permet pas à certains États de progresser plus rapidement, l’Europe se retrouvera dans des difficultés encore plus grandes.« Nous devons avoir le courage d’admettre que certains pays progressent plus vite que d’autres. Pour autant, l’Union ne se ferme pas aux Etats un peu en retard. Mais il faut aller de l’avant. » a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

Le Premier ministre italien Paolo Gentiloni et son homologue espagnol Mariano Rajoy sont également favorables à une Union européenne comportant différents niveaux d’intégration. Les quatre hommes d’Etat, réunis sans les autres collègues européens, souhaitent affiner leur proposition lors du sommet européen de Rome fin mars.

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