Elle a affecté la production d’électricité, l’enseignement et les transports.
En France, mardi (31/01), la deuxième grève générale de l’année a affecté la production d’électricité, annulé des cours dans certaines écoles et interrompu les transports publics, ont indiqué les agences.
Partout au pays, les gens protestent contre le projet de réforme des retraites introduit par le gouvernement français début janvier. Il prévoit entre autres de reculer progressivement l’âge de la retraite de deux ans à 64 ans.
Les syndicats, qui ont prévu des rassemblements de protestation dans toute la France pour la journée, veulent maintenir la pression sur le gouvernement. Ils espèrent également répéter la forte participation de la première grève du 19 janvier, qui a vu plus d’un million de personnes participer.
« Cette réforme est injuste et brutale », a déclaré le secrétaire général de l’UNSA, Luc Farre. « Déplacer (l’âge de la retraite) à 64 ans est un pas en arrière d’un point de vue social », a-t-il ajouté.
Seulement environ un train à grande vitesse TGV sur trois et encore moins de trains locaux et régionaux circulent dans le pays mardi. Le métro parisien fait également face à de sévères restrictions.
Environ la moitié des enseignants du primaire participent à la grève, a déclaré leur syndicat. Les employés des raffineries de pétrole et les travailleurs d’autres industries sont également en grève. Y compris les télévisions publiques qui diffusent de la musique au lieu de programmes d’information.
Les autorités vont envoyer 11 000 policiers dans les rues mardi, dont 4 000 à Paris, pour surveiller l’ordre lors des marches prévues. Ils devaient commencer à 10h00 dans certaines villes.
L’approvisionnement en électricité en France a chuté de 4,4%, soit de 2,9 gigawatts, les travailleurs des réacteurs nucléaires et des centrales thermiques ayant rejoint la grève, selon les données de l’entreprise publique EDF.
TotalEnergies, où 75 à 100% des personnes sont en grève, a déclaré ne pas livrer de produits pétroliers mardi. Cependant, elle a rassuré les Français sur le fait que les stations-service sont pleinement approvisionnées et satisferont les besoins des clients.
Le gouvernement insiste sur la réforme
À la station de métro Concorde, dans le centre de Paris, Catherine, une assistante juridique de 59 ans, a déclaré que cela ne la dérangeait pas d’attendre un train ou qu’elle préférait marcher. « Je les soutiens », a-t-elle déclaré. « Je vais bientôt avoir 60 ans, donc je n’ai vraiment pas hâte de devoir (travailler) deux ans de plus. »
Cependant, tout le monde n’est pas d’accord avec elle. « Cela ne sert à rien de faire grève. La loi sera votée de toute façon », a déclaré Matthieu Jacquot, 34 ans, qui travaille dans le secteur du luxe.
Les sondages d’opinion montrent que la plupart des Français s’opposent au projet de réforme des retraites, mais le président Emmanuel Macron et son gouvernement y insistent. Selon Macron, il est « vital » de s’assurer que le système de retraite continue de fonctionner.
Déplacer l’âge de la retraite de deux ans, selon les estimations du ministère du Travail, pourrait rapporter plusieurs milliards d’euros au Trésor public en plus du versement annuel des pensions.
Mais les syndicats affirment qu’il existe d’autres moyens de s’assurer que le système de retraite ne s’effondre pas. Ils évoquent par exemple la taxation des très riches ou une augmentation des cotisations patronales.
Le gouvernement a fait quelques concessions dans le projet de loi, comme fixer le nouvel âge de la retraite à 64 ans au lieu de la promesse de campagne de Macron de 65 ans. Elle a également accepté une pension minimum de 1 200 euros par mois pour tout le monde.
Selon la Première ministre Élisabeth Bornéo, la limite d’âge de 64 ans est « non négociable ». Cependant, le gouvernement explore des options pour compenser certains des impacts, en particulier sur les femmes.
Les législateurs débattront du projet de loi en commission alors que des rassemblements de protestation auront lieu dans toute la France. Le syndicat a déclaré qu’il tentait de convaincre les législateurs de ne pas soutenir la cause.
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