Le Rwanda a décidé de faire face à son propre génocide. Elle accuse la France d’être en partie responsable de la tragédie de 1994. Le président rwandais Kagame a accusé la France d’armer et d’entraîner les milices hutues, qui ont tué environ 800 000 personnes en cent jours en 1994.
24/10/2006 18:27
Photo: l’Internet
En cent jours, environ 800 000 personnes ont perdu la vie au Rwanda. Les chiffres exacts du nombre de victimes ne seront probablement jamais connus.
L’enquête ne fait que commencer ces jours-ci. Les relations peu chaleureuses entre le Rwanda et la France se sont encore envenimées.
L’accusation est intervenue peu de temps après que le journal français Le Monde a publié un article désignant Kagame comme le cerveau de l’attaque au missile contre l’avion du président de l’époque, Juvénal Habyarimana. C’est sa mort qui a déclenché le génocide des Tutsi.
La France était très proche du gouvernement Habyariman. Lorsque le Front patriotique rwandais tutsi de Kagame a commencé à combattre les Hutus au début des années 1990, la France a envoyé des troupes à Kigali. Ils désarmèrent le Front Patriotique Rwandais et restèrent dans le pays jusqu’au début du génocide. Ils rejettent cependant toute accusation de génocide.
Mais les responsables rwandais affirment que les soldats français présents au Rwanda à l’époque seraient restés les bras croisés et auraient même « activement encouragé » le meurtre de centaines de milliers de Tutsis dans plusieurs cas.
Génocide au Rwanda 2 En cent jours, environ 800 000 personnes ont perdu la vie au Rwanda. Les chiffres exacts du nombre de victimes ne seront probablement jamais connus.
L’issue de l’enquête rwandaise dira si l’ensemble de l’affaire sera porté devant la Cour internationale de Justice. La décision finale peut être attendue d’ici six mois.
Au cours des dernières semaines du conflit, des soldats français ont été envoyés sur décision de l’ONU dans la partie la plus critique du Rwanda, où ils étaient censés empêcher de nouvelles violences.
Cependant, selon les informations gouvernementales, les soldats ont permis aux extrémistes hutus d’accéder librement aux camps tutsis et ont ainsi contribué à de nouvelles effusions de sang.
Le général canadien Roméo Dallaire, qui commandait les troupes de l’ONU au Rwanda depuis 1993, était censé mettre fin à la guerre civile dans le pays. Cependant, après le déclenchement du génocide, la demande de renforts de Dallair a été ignorée. Au lieu de renforts, les deux tiers des soldats furent rappelés. L’ONU n’a admis son échec à protéger les civils qu’en 1999.
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