La justice française a envoyé 700 personnes en prison pour de violentes manifestations

Au total, 1 278 jugements ont été rendus.

PARIS. Plus de 700 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour les récentes manifestations violentes en France déclenchées par la mort d’un adolescent abattu par un policier lors d’un contrôle routier.

C’est ce qu’a rapporté le ministre français de la Justice Éric Dupond-Moretti, qui a dans le même temps souligné la « réponse vigoureuse des autorités locales » aux manifestations.


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Le tribunal a rendu un total de 1 278 verdicts, avec jusqu’à 95 % des accusés faisant face à des accusations criminelles telles que vandalisme ou voies de fait contre un agent public. Il y a déjà 600 personnes dans la prison.

« Il est extrêmement important de répondre (aux protestations) vigoureusement et systématiquement… Il était nécessaire de rétablir l’ordre public », a déclaré Dupond-Moretti.

Des manifestations et des violences ont éclaté dans toute la France après qu’un policier a abattu un jeune de 17 ans d’origine algérienne le 27 juin alors qu’il vérifiait un véhicule dans la banlieue parisienne de Nanterre. L’incident a ravivé les tensions raciales dans le pays, ainsi que les critiques de longue date du traitement des minorités par la police française.



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Les manifestations ont été réprimées au bout de quelques jours, grâce notamment aux 45 000 membres des forces de police et de sécurité qui ont été envoyés dans la rue.

La ministre Dupond-Moretti a réclamé à plusieurs reprises des sanctions sévères pour avoir un effet dissuasif. Par conséquent, plusieurs tribunaux ont tenu des audiences au cours du week-end.

De nombreux suspects ont comparu devant un juge pratiquement immédiatement après leur arrestation. Certains avocats se sont donc inquiétés de la prétendue équité du système judiciaire et de l’utilisation abusive de l’institution de la détention provisoire.

L’agence AFP souligne que l’âge moyen des 3.700 personnes détenues n’était que de 17 ans, alors que les mineurs comparaissaient devant un tribunal spécialisé pour enfants. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a également déclaré que jusqu’à 60 % des personnes détenues n’avaient aucun antécédent dans le casier judiciaire.

Léopold Moulin

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