Les actionnaires minoritaires de l’énergéticien EDF tentent de contester le prix de rachat proposé par l’Etat. Le gouvernement leur a proposé un prix supérieur de plus de 50% à celui de la veille de l’annonce de la nationalisation, selon les actionnaires minoritaires, ce n’est pas suffisant.

Le gouvernement français détient une participation de 84 % dans EDF. En juillet, il a annoncé vouloir placer l’entreprise sous le contrôle total de l’État, ce qui devrait lui donner une plus grande influence dans la réorganisation du groupe endetté, aux prises avec la crise énergétique européenne.

Le groupe des actionnaires minoritaires d’ADAM a adressé une lettre au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Dans ce document, elle l’a appelé à adopter une approche plus agressive avec la demande de l’entreprise d’une compensation de 8,3 milliards d’euros en raison de la restriction de janvier des prix de détail de l’électricité.

EDF a demandé une indemnisation à l’État, mais l’ADAM estime qu’une requête en justice devrait être introduite avant que l’État ne soumette une demande de nationalisation au régulateur. Selon eux, les investisseurs ont été injustement contraints de financer le fait que le gouvernement a décidé de protéger les consommateurs de la forte hausse des prix de l’énergie.

Début août, les législateurs français ont approuvé un plan de rachat de la participation restante pour 9,7 milliards d’euros, soit 12 euros par action. Le gouvernement a précédemment annoncé son intention de lancer le processus début septembre.

Au cours du dernier mois, le cours de l’action EDF a été compris entre 11,8 et 11,9 euros. En 2005, la société est entrée en bourse au prix de 32 euros.