La police française est intervenue contre les opposants à la réforme des retraites. Les syndicalistes ont déclaré qu’environ 800 000 manifestants ont défilé dans les seules rues de Paris. Les manifestations se poursuivent pour le neuvième jour.
Des manifestations majoritairement pacifiques
Les premières estimations de la participation de la police aux manifestations à travers le pays suggèrent qu’elle pourrait dépasser les manifestations de masse avant que la loi controversée ne soit appliquée.
Les marches et les rassemblements de protestation sont pour la plupart pacifiques. Outre Paris, où des anarchistes ont brisé des vitrines, démoli du mobilier urbain et saccagé un restaurant d’une chaîne de restauration rapide, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes dans plusieurs autres villes, dont Nantes et Bordeaux dans l’ouest du pays. Dans la ville de Rennes, dans le nord-ouest, il a utilisé un canon à eau contre les manifestants.
La télévision BFM a rapporté que 21 personnes ont été présentées à la police à Paris. De plus, dans de nombreuses rues de Paris, des radicaux mettent le feu à des palettes en bois et à des tas d’ordures non ramassées, car les éboueurs sont également en grève dans la capitale. Les pompiers sont intervenus sur les lieux des incendies.
Transport paralysé
À la suite des grèves, les services ferroviaires et aériens ont été interrompus jeudi. Les enseignants et les employés d’autres professions n’ont pas non plus commencé à travailler.
Des grèves dans les dépôts pétroliers et les raffineries ont entraîné de graves pénuries d’essence dans le sud-est et l’ouest de la France. Le ministère de la Transformation de l’énergie a averti jeudi que l’approvisionnement en carburant de Paris et de ses aéroports était menacé alors que les blocages des raffineries de pétrole se poursuivaient.
La colère des Français s’est accrue après que le président Macron a réaffirmé que la réforme des retraites était essentielle, affirmant que les modifications du système de retraite devaient « entrer en vigueur avant la fin de l’année ». Macron a également déclaré qu’il était prêt à accepter le fait qu’il perdra en popularité à cause de la réforme des retraites.
Lors de son apparition dans les médias mercredi, Macron est revenu sur ses commentaires précédents selon lesquels les foules protestataires n’avaient « aucune légitimité ». Cette fois, il a qualifié les manifestations organisées de « légitimes », mais a condamné les violences et les blocages qui empêchent une activité normale. (TASR)
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