« La puissance économique (de l’Allemagne) dans sa forme actuelle n’est pas acceptable », a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien au groupe allemand Funke Media.
Depuis plusieurs années, l’Allemagne maintient un fort excédent commercial avec les autres membres de la zone euro – en 2016, selon l’Office fédéral de la statistique, il s’élevait à 150 milliards d’euros, l’excédent commercial total s’élevant à 252,9 milliards d’euros.
La Commission européenne a appelé Berlin à prendre des mesures pour corriger la situation : une augmentation de la consommation intérieure ou des investissements publics. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble l’a toutefois rejeté, qualifiant le remboursement de la dette de priorité.
Cet excédent a été souligné par Emmanuel Macron, qui, selon les sondages, a les meilleures chances de devenir le prochain président. « Ce n’est bon ni pour leur économie, ni pour la zone euro. Il doit y avoir un règlement. »
Macron centriste
Contrairement à plusieurs autres candidats, le centriste Macron n’a promis aucun changement significatif dans le fonctionnement de la zone euro.
Il soutient l’adhésion au Pacte de stabilité et de croissance (comme le candidat conservateur F. Fillon), et s’il évoque la nécessité de compléter l’architecture institutionnelle de la zone euro, ses propositions ne sont pas aussi profondes que le projet du candidat socialiste officiel Benoît. Hamon.
Il soutient l’harmonisation fiscale et sociale, mais uniquement au niveau de l’établissement de normes minimales communes dans le domaine social. Hamon appelle à l’approbation d’une assiette et de taux d’imposition communs dans les pays de la zone euro, ainsi qu’un salaire minimum uniforme dans toute l’UE.
Quelques jours avant les élections
Les Français se rendront aux urnes ce dimanche. Selon les sondages, Emmanuel Macron et la candidate du Front national Marine Le Pen devraient accéder au second tour.
Au second tour, qui aura lieu dans quelques semaines, les sondages donnent sans équivoque en faveur de Macron.
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Cependant, de nombreux électeurs restent indécis. Ils peuvent déjà confondre les résultats ce dimanche. Au second tour, ils détermineront qui soutiendront les candidats non retenus. Macron est issu du milieu du Parti socialiste, mais se présente comme un candidat indépendant avec une plateforme centriste.
Au second tour, il pourra probablement compter sur le soutien de l’aile centrale des socialistes – plusieurs ont déjà rejoint Macron et quitté le candidat officiel du parti, Benoit Hamon.
On peut se demander s’il parviendrait à attirer ses partisans de gauche et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
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