S’exprimant devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Grandi a déclaré que les Ukrainiens sont susceptibles de faire face à « l’un des hivers les plus rigoureux au monde dans des circonstances extrêmement difficiles, y compris la destruction continue des infrastructures civiles », à la suite de quoi « l’intervention humanitaire se transformera rapidement en une goutte dans l’océan du besoin ».

Selon Grandi, les organisations humanitaires ont considérablement augmenté leur aide, « mais il reste encore beaucoup à faire et nous devons commencer à mettre fin à cette guerre insensée ».

Cependant, compte tenu de la « nature probablement prolongée de la situation militaire », Grandi a déclaré que le Haut-Commissariat aux réfugiés se préparait à de nouveaux transferts de population à l’intérieur et à l’extérieur de l’Ukraine.

Dans son exposé de grande envergure, Grandi a déclaré aux membres de l’organe le plus puissant de l’ONU que son bureau avait répondu à 37 situations d’urgence liées à des conflits dans le monde au cours des 12 derniers mois.

« Cependant, d’autres crises ne peuvent pas attirer la même attention internationale, l’indignation, les ressources, les actions », a-t-il souligné, pointant du doigt les plus de 850 000 Éthiopiens déplacés au cours du premier semestre de l’année.

Au cours du premier semestre de l’année, selon le Haut Commissariat pour les réfugiés, environ 500 000 personnes ont été déplacées au Myanmar, et 200 000 autres se sont ajoutées aux 5,5 millions de personnes déplacées au Congo.

Grandi a souligné que ces crises et d’autres, y compris le problème de longue date des réfugiés d’Afghanistan et de Syrie et le flux complexe de migrants en provenance d’Amérique, « non seulement perdent l’attention des médias, mais échouent également à cause de l’inaction mondiale ». Les raisons des déplacements sont également de plus en plus complexes, tandis que de nouveaux facteurs, dont l’urgence climatique, obligent les gens à fuir, a-t-il ajouté.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a également souligné « un monde d’inégalités où des niveaux de souffrance extraordinaires reçoivent un niveau d’attention et de ressources scandaleusement bas », ajoutant que ceux qui contribuent le moins aux défis mondiaux tels que le changement climatique « souffrent le plus de leur conséquences ». . (TASR)