La scientifique française a été libérée des années plus tard : le régime iranien l’a gardée en prison avec une réputation douteuse

Fariba Adelkhah, une scientifique française d’origine iranienne, condamnée en Iran à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a été libérée de prison. Il a été rapporté par l’agence AFP.

« Elle est en liberté, mais nous ne savons rien de son état.», a déclaré à l’AFP un de ses proches sous couvert d’anonymat.

Fariba Adelkhahová est une spécialiste reconnue de l’islam chiite de l’Institut des sciences politiques de Paris (Science Po). Les autorités iraniennes l’ont arrêtée à la mi-juin 2019, soupçonnée d’espionnage.

Avec Adelkhahova, son collègue de Science Po Roland Marchal, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, a également été arrêté. Après neuf mois de détention, il a été libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers.

En mai 2020, Adelkhah a été condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale » et « propagande contre le système de la République islamique ».. Elle-même et ses proches ont fermement rejeté ces accusations.

Adelkhah, ainsi que l’universitaire australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, qui a depuis été libérée, ont entamé une grève de la faim de 49 jours pour protester contre son emprisonnement.

En octobre 2020, elle est assignée à résidence avec obligation de porter un bracelet électronique et interdiction d’aller au-delà de 300 mètres autour de la maison. En janvier dernier, cependant, elle a dû retourner à la prison d’Evín, connue pour les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques.


Étant donné qu’Abdelkhah possède à la fois la nationalité iranienne et française, le gouvernement français a demandé à plusieurs reprises que le personnel du consulat de France à Téhéran puisse lui rendre visite en prison.

Les autorités iraniennes ont nié cela et le gouvernement iranien a critiqué Paris pour son ingérence dans ses affaires intérieures. L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité.

Dans une interview publiée en juin 2021, Roland Marchal décrivait Fariba Adelkhah comme « iranienne dans l’âme, mais qui aime vraiment la France et sa culture ».

« Les autorités iraniennes ne reconnaissant pas la double nationalité, elle ne sera pas échangée contre un Iranien détenu en France ou en Belgique. Elle-même ne veut pas encore quitter son pays d’origine. Il veut retrouver sa liberté en Iran,», a-t-il déclaré selon l’édition de vendredi du journal Libération.

Guinevere Desjardins

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